Moscou entend ignorer la conférence en Suisse

Publié le 12 avril 2024 à 16h58 / Modifié le 12 avril 2024 à 16h59

Dès le début, l’idée suisse de tenter de convoquer une conférence de paix sur l’Ukraine n’a jamais été favorisée par Moscou. Les négociations sans la Russie n’ont ni sens ni avenir, ont constamment insisté les responsables russes. Depuis que l’on connaît la date et le lieu où aura lieu cette conférence (les 15 et 16 juin au Bürgenstock, Nidwald), le sujet revient sur le devant de la scène à Moscou.

Le 11 avril, la porte-parole diplomatique russe Maria Zakharova a tenté de résumer la longue liste de griefs à l’égard de cette initiative, qu’elle n’a pas hésité à qualifier de « piège » : la Russie n’y participera pas, même si elle y est invitée ; La Suisse n’est pas un pays neutre et a perdu toute crédibilité en tant que tel ; cette conférence n’est pas pour la paix mais n’est qu’une manière détournée de promouvoir la « formule Zelensky »… Quant à la participation des pays du « Sud », elle n’y voit qu’une tentative de donner plus de poids à « l’ultimatum collectif » » que cette conférence ne manquera pas d’adresser à la Russie. “Mais nous sommes convaincus que nos partenaires d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine ne se laisseront pas entraîner dans une nouvelle aventure anti-russe”, conclut-elle.