Début avril, 22 chefs de projet de la Ligue de football de Nouvelle-Aquitaine ont démissionné. En cause : le comportement d’un conseiller technique régional, également député de la Creuse, qui aurait emmené plusieurs d’entre elles dans un bar à hôtesses en Espagne lors d’un stage.
Une affaire qui n’a pas fini de tourmenter la Ligue de football de Nouvelle-Aquitaine. Comme le révèlent nos confrères du Charente libre22 responsables de l’arbitrage ont démissionné pour dénoncer l’attitude de David Wailliez, conseiller technique régional en arbitrage (CTRA), lors d’un stage de trois jours organisé par la Ligue du 15 au 17 mars.
Soirée en Espagne
Les 22 jeunes arbitres sélectionnés par la Ligue ont été invités à ce séminaire à Soustons dans les Landes afin d’aider les clubs à se structurer.
Cinq de ces porteurs de projet seraient partis passer une soirée au Pays Basque voisin en compagnie de David Wailliez, également membre du comité de pilotage du département de la Creuse.
Dans leur lettre de démission envoyée à la direction de la Ligue, les 22 chefs de projet expliquent que cinq d’entre eux se sont rendus avec le responsable de l’arbitrage de la Ligue dans un bar de Lezo, près de San Sebastian en Espagne. 92 kilomètres séparent le Centre sportif de l’Isle Verte à Soustons où vivent les stagiaires et ce bar appelé l’Arroxa, considéré comme une maison close. Le groupe s’y rend avec deux voitures différentes.
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“Trois chargés de mission affirment avoir vu David Wailliez interagir avec une des prostituées du bar, et s’être introduits dans l’une des salles dont l’accès n’est pas ouvert à la libre circulation”, soutient la même lettre. Mais une fois sur place, quatre des cinq arbitres ont finalement quitté l’établissement, expliquant qu’ils ne savaient pas qu’il s’agissait d’un « bar à prostituées ». »
Le lendemain, l’homme aurait partagé le récit de sa soirée avec ses collègues : « Finalement, 40 euros, ce n’est pas si cher. Il y avait un matelas et une douche. » Avant de les inciter à créer une cagnotte afin de rémunérer une prostituée auprès d’un des chargés de mission afin qu’il puisse réaliser « sa première expérience sexuelle. »
Un retrait temporaire
À la suite des événements, le membre du comité directeur de la Ligue a été démis de ses fonctions d’animateur des chargés de mission. « C’est une mesure qu’il a acceptée », explique le président de la Ligue Nouvelle-Aquitaine Saïd Ennjimi, dont David Wailliez était l’un des proches. Il s’agit d’une mesure destinée à protéger à la fois le salarié concerné mais également toutes les parties. C’est du bon sens. C’est la première chose que nous faisons de manière conservatrice. »
Quant à l’avenir du Creusois au sein de la Ligue, son président préfère rester très prudent. « Il y a encore de nombreuses zones d’ombre dans cette histoire scabreuse. Ce qui me dérange, c’est qu’il y a tout un tas de choses qui se disent et qui ne sont pas encore totalement vérifiées, dit Saïd Ennjimi. Il convient de vérifier les faits et de convoquer le comité de discipline pour toutes les parties prenantes. »
De plus, le quartier de la Creuse
vient de saisir le comité d’éthique de la Ligue, qui pourrait lui-même transmettre le dossier au comité de discipline. Pour le moment, la direction affirme qu’elle ne prendra aucune autre mesure pendant que la procédure suit son cours, souhaitant également respecter le principe de présomption d’innocence.
De son côté, David Wailliez annonce son intention de porter plainte contre ceux qui lui « tendent un piège ». Même si le mal est déjà fait. »
Contactée, la direction du district de football de la Creuse n’a pas répondu à nos demandes. Vincent Faure
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