ils louent le travail en Suisse

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Controversé, le sujet des travailleurs frontaliers fait toujours débat à Genève. Ils sont de plus en plus nombreux à venir travailler dans le canton. Mais aujourd’hui, le phénomène se produit également sur Internet. Une manière de promouvoir la pratique bien au-delà de la frontière franco-suisse.

Tapez « Devenir frontalier suisse » sur YouTube et des dizaines de vidéos apparaîtront. Certains cumulent plusieurs milliers de vues. Ils ont tous un point commun : expliquer comment améliorer radicalement sa qualité de vie en vivant à la frontière suisse.

Le YouTubeur Aymeric MB partage son parcours de frontalier dans le Grand Genève avec ses 18’000 abonnés : « J’ai filmé une vidéo intitulée 24 heures pour trouver son emploi en Suisse. Et puis, j’ai démarché des entreprises comme ça avec mon CV, j’ai tout filmé en caméra cachée. J’ai donné mes avis, j’ai partagé les moments difficiles du départ, et aussi les moments où j’ai été émerveillé par la beauté du pays. Alors, de fil en aiguille, j’ai adoré partager mon parcours et comme il n’y avait pratiquement personne qui le faisait sur YouTube, c’était un créneau à prendre. Cela me permet d’être un créateur de contenu, et j’adore ça, c’est tout simplement génial.

Gagner un salaire suisse et payer des impôts français : la Suisse apparaît ainsi comme un véritable eldorado. En tout cas, ce serait l’occasion d’une ascension sociale. À travers des conseils pour construire son CV ou encore savoir où s’orienter, ses vidéos trouvent, dans tous les cas, une certaine résonance : « Il y a des gens qui aiment ce que je fais et je reçois beaucoup de remerciements. Cela me fait toujours un grand plaisir quand je me fais arrêter dans la rue et que les gens me disent : « c’est grâce à toi que je suis venu ici et ça a changé ma vie ». « Aujourd’hui, je vis dans un cadre de vie bien plus agréable, je gagne bien mieux ma vie » : c’est en tout cas le feedback que je reçois. Il y a vraiment un merci sincère et profond.

Même si devenir frontalier peut paraître accessible à tous, trouver un emploi en Suisse n’est pas une évidence. La Suisse, véritable mine d’or de l’emploi ? Ursula Siegrist, directrice de l’agence pour l’emploi « L’emploi du temps », nous répond : « Je pense que c’est un mensonge, ou disons une demi-vérité. Car effectivement les salaires sont bien plus élevés. Mais il y a des lois en Suisse, il faut compter 20% de moins à cause des charges sociales. Ce qui coûte très cher à la frontière, c’est tout ce qu’on a en termes de loyer et de biens de consommation.»

Selon les statistiques du Crédit Agricole, seul un quart des frontaliers n’ont aucun diplôme. La plupart sont diplômés de l’enseignement supérieur. La majorité des travailleurs frontaliers se dirigent principalement vers les secteurs de la santé humaine et de l’action sociale, du commerce de détail, de la construction, de l’hébergement et de la restauration. Ursula Siegrist explique cette tendance : « Si vous êtes qualifié oui. En effet, il y a de bonnes chances de trouver du travail, mais il faut arriver avec des diplômes. Il y a des zones plus faciles à trouver. Par exemple, quand on parle de restauration, de métiers « simples », dans le domaine médical, oui on trouve.

En 2023, Genève compterait plus de 104’000 frontaliers. 20 000 permis G supplémentaires ont été délivrés par rapport à l’année précédente. Une augmentation exponentielle. Aymeric a vu sa chaîne gagner 18 000 abonnés en moins de 2 ans.

 
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