La justice étudie deux nouveaux rapports qu’elle pourrait éventuellement joindre à l’information judiciaire en cours concernant le “violeur de la Sambre”, Dino Scala, déjà condamné à 20 ans de réclusion criminelle pour 54 viols et agressions sexuelles, a indiqué vendredi le parquet de Valenciennes.
Un premier signalement concerne une femme qui a déclaré à la police judiciaire avoir été victime d’une agression sexuelle en 1987, à Aulnoye-Aymeries (Nord). Elle a fait “un éventuel rapprochement avec Dino Scala” après la diffusion d’un reportage dans “Sept à quatre” sur TF1 et de la série “Sambre” sur France 2, a indiqué à l’AFP la procureure de Valenciennes Christelle Dumont. .
Un deuxième signalement, “rapporté très récemment par un avocat”, concerne une femme qui dit “avoir été agressée par un homme début 1987”, toujours à Aulnoye-Aymeries, poursuit le procureur. Cette dernière raconte avoir été surprise vers 7 heures du matin « par un homme, qui l’avait forcée, mais n’aurait pas réagi, puisqu’elle a pu s’enfuir ».
Le Violeur de Sambre aux 54 victimes ne fait plus appel : “Il dit que c’est pour nous, victimes, je n’y crois pas”, témoigne Leila
Ces deux rapports doivent être étudiés avant “un éventuel rattachement avec une information judiciaire”, selon Mme Dumont.
La radio RTL, qui a révélé l’existence de nouvelles accusations, évoque de son côté un troisième rapport.
Contactée par l’AFP, l’avocate de Dino Scala, Me Margaux Mathieu, a indiqué qu’elle n’avait pas été informée de ces deux nouveaux signalements.
Le « violeur de la Sambre », Dino Scala, 63 ans, a été condamné en juillet 2022 à 20 ans de réclusion criminelle, avec une période de sûreté aux deux tiers, pour une série de 54 viols, tentatives de viol et agressions ou tentatives d’agression sexuelle.
Poursuivi pour un total de 56 faits, il en a admis 40 et en contesté 16.
Ces actes ont été commis entre 1988 et 2018 près de son domicile, autour de la Sambre, en France mais aussi en Belgique.
Lors de l’audience, il a présenté laconiquement ses « excuses aux victimes ».
Le procès n’a pas entièrement résolu le mystère qui entoure l’accusé, un ouvrier confirmé, marié, père de famille, entraîneur d’un club de football, mais à la personnalité caractérisée selon un expert psychiatre par un « abîme » entre le visage social et la face cachée.
Dino Scala a d’abord fait appel de sa condamnation, avant de l’abandonner en octobre.
Il fait toujours l’objet d’une information judiciaire ouverte en mars par le parquet de Valenciennes, pour une autre série de viols, tentatives de viols et agressions sexuelles perpétrés entre 1988 et 2009.
Une mini-série consacrée à cette problématique, intitulée « Sambre », a été diffusée fin 2023 sur France 2.
