Au centre du Morbihan, on ne supporte pas la… pluie ! – .

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Par Gilles Queffélec
Publié le

12 avril 24 à 12h20

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Les réveils sont difficiles depuis plusieurs mois dans le Centre Morbihan. La faute d’un bulletin météo exécrable qui laisse très peu de place au soleil et qui fait la part belle aux cumuls de précipitations. Et ce n’est pas une (simple) impression puisque les chiffres sont là pour confirmer ce débordement d’eau.

En 5 mois, la pluie d’un an multipliée par deux

A la gare de Bignan qui appartient à Météo Francemême si le record de 2014 (537,6 mm) n’est pas battu, en l’espace de trois mois, nous avons enregistré 386,6 mm de pluie de janvier à mars. Nous étions à 320,6 mm en 2023, mais moitié moins en 2022 (152,8 mm).

« Les cumuls de janvier à mars sont remarquables, mais nous avons déjà connu un début d’année plus pluvieux », commente Jérôme Dréano de Météo Concept. Au-delà de janvier à mars, c’est depuis le début de l’automne que nous connaissons des épisodes pluvieux à répétition et par conséquent des accumulations de pluie excessives chaque mois. »

Selon Yvon Le Callonnec, gérant d’une entreprise fermée de travaux agricoles (lire ci-dessous), « nous avons enregistré 1 250 mm de pluie de novembre à mars alors que nous avons une moyenne annuelle de 900 mm. En cinq mois, nous avons reçu deux fois plus d’eau qu’en un an ! »

« On ne peut même plus accéder aux champs »

Et c’est tout le problème. Avec un hiver doux et très humides, les sols s’engorgent à la moindre averse printanière. Combien de rivières débordent, combien des champs se transformer en mare aux canards.

Nous n’en sommes pas encore au stade de la culture du riz. Mais je n’ai jamais vécu ça. Même mon père, qui a 76 ans, n’a pas vécu une telle situation.

Guénaël Brohan, céréalier et maraîcher à Plaudren.

De la conditions météorologiques ce qui pose de sérieux problèmes dans nos campagnes, car « nous ne pouvons même plus accéder à nos parcelles. Il y a même des machines qui restent bloquées plusieurs jours.»

Des productions bouleversées

LE semis la récolte des pommes de terre est déjà reportée de quinze jours. « Pour les petits pois que nous semons mi-avril, il faudra attendre aussi. Tout notre emploi du temps est bouleversé. Et nous ne pourrons intervenir à nouveau que lorsque nous aurons au moins une semaine sans pluie ! »

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Les répercussions sont telles que pour Guénaël Brohan, les volumes à produire seront réduits pour certaines cultures, car les industriels ne pourront pas transformer, en un temps record, certaines légumes. « Surtout si on fait le dernier semis de maïs en juin ! »

C’est donc tout un secteur qui est aujourd’hui impacté par cette météo exceptionnelle. Et qui le deviendra encore davantage au fil du temps si les pluies ne s’arrêtent pas.

« Le mauvais temps est celui qui dure »

« La nature prend toujours le dessus. Ça dépend de nous adapter. Et pour cela il faudra aussi que les pouvoirs publics prennent des mesures pour tenir compte de ces aléas climatiques, poursuit le chef légumier de Plaudren. Le mauvais temps, pour nous agriculteurs, est celui qui dure. Les saisons ayant tendance à disparaître, il est désormais difficile de les prévoir. Dans ces conditions, tout devra être fait dans des délais très courts. »

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