Thiès, 12 avril (APS) – L’Association nationale des automobilistes « Allo Dakar », invite les autorités à régulariser ce type de transport qui emploie 800 personnes à Thiès et plus de 10.000 à travers le pays, pour leur éviter de payer des amendes qui elle équivaut à une « arnaque ».
Lors d’un point presse tenu vendredi près du rond-point du Stade Lat-Dior à Thiès, le président de cette association, Abdoulaye Ndiaye « Rim », a déploré les amendes que leur fait payer le groupement des chauffeurs de gare. route de Thiès.
« Ils nous font payer 15 000 francs par semaine et ça nous donne 60 000 francs par mois, c’est énorme. Nous ne l’accepterons plus », a prévenu Abdoulaye Ndiaye.
Il a précisé que le groupe qu’il dirige a décidé de ne plus verser des sommes qui vont “non pas dans les caisses de l’Etat, mais à un autre groupe”. Une pratique qui dure depuis des années, et qui n’a aucun fondement légal, a-t-il souligné.
“Nous tendons la main au ministre chargé des Transports et au président de la République Bassirou Diomaye Faye pour entreprendre des réformes pour intégrer (ce type de) transport, afin que nous puissions travailler correctement et échapper à l’illégalité”, a-t-il déclaré.
Les chauffeurs « Allô Dakar » estiment qu’en raison du service qu’ils rendent aux populations, en mettant à leur disposition des véhicules neufs et confortables, ils sont en droit de demander à être régularisés.
C’est un secteur qui emploie des jeunes déterminés à travailler dans le pays et à ne pas s’engager dans une migration irrégulière, a rappelé Abdoulaye Ndiaye. Le phénomène « Allô Dakar », vieux d’une vingtaine d’années, s’est répandu dans tout le pays, dit-il.
A Thiès, environ 800 personnes sont actives dans ce créneau, au service de Thiès, des villes de Dakar, Mbour, Tivaouane, Touba et Bambey.
Le groupe compte entamer des consultations sur l’ensemble du territoire national, où il revendique « 10 000 adhérents », « pour voir comment lutter contre cette arnaque ».
Les chauffeurs des voitures « Allô Dakar », accusés de transports irréguliers et de concurrence déloyale, jouent souvent à cache-cache avec la police, pour récupérer les clients sans risque.
Ils n’excluent pas cette possibilité, prévient Ndiaye, observant une grève totale pour protester contre ces harcèlements.
ADI/ASB/ASG
