Le cerveau de l’opération ? Gaspard Boesch, comédien, co-fondateur de la Compagnie Confiture que l’on a également vu aux manettes de La Revue de Genève, amoureux de politique et de satire. La mission? A l’occasion de l’inauguration, ce printemps, de la nouvelle salle Ernest-Ansermet, boulevard Carl-Vogt. Un lieu emblématique qui, après de longs travaux, s’apprête à accueillir l’École de Musique Contemporaine (EMA) – et le public. « On voit souvent, dans les comédies musicales francophones, des reprises de succès hollywoodiens. Là, nous avons voulu une création 100 % locale, qui parle d’aujourd’hui », souligne Gaspard Boesch.
Vespa et cor des Alpes
Parce que l’aventure remonte le temps pour éclairer notre époque avec les lumières du passé, pour heurter les modes de vie, les valeurs, les systèmes politiques. Avec les sauts musicaux qui vont avec – jazz, rock ou latin.
Sur scène, une grande troupe de 17 artistes où comédiens, actrices, danseurs et danseurs professionnels côtoient une demi-douzaine d’étudiants de l’eMa, qui ont participé à la composition et à l’arrangement de la musique, coachés par Antoine Courvoisier. Une manière de transmettre des savoirs et de célébrer la diversité des métiers du spectacle vivant, explique Gaspard Boesch.
Éducation, mais surtout aventure, immersive grâce à la spatialisation sonore offerte par la salle – vous aurez l’impression de sentir un hélicoptère voler. A côté du jeune James Bond «qui voudrait être un homme d’action, mais se retrouve vite confronté à la discrétion suisse», il y a des hommes politiques carriéristes, un espion caméléon, un fabricant de gadgets (dont une Vespa trafiquée), ou encore un dictateur frustré. et son arme fatale : un cor des Alpes capable d’effacer la mémoire…
Aux services secrets de la Confédération. Genève, Salle Ernest-Ansermet, du 15 au 28 avril. Theatre-confiture.ch
