Le premier parc éolien citoyen de Charente-Maritime bientôt opérationnel

Le premier parc éolien citoyen de Charente-Maritime bientôt opérationnel
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Une des trois éoliennes du parc d’Andilly-les-Marais. Photo : CC-S.

Le premier parc éolien citoyen de Charente-Maritime fonctionnera dès cet été sur la commune d’Andilly-les-Marais. Réalisé sur six ans, ce projet unique s’appuie sur un modèle coopératif et a la particularité d’avoir impliqué citoyens et acteurs locaux. Il est géré par Coopec (société coopérative d’intérêt collectif) et co-développé avec Valorem et Terra énergies (fonds d’investissement de la région Nouvelle-Aquitaine).

Les trois éoliennes d’une hauteur de 200 mètres au sommet des pales (80 mètres de long – les plus grandes de France) entreront en service dès cet été, à Andilly-les-Marais, pour produire près de 48,5 GWh d’électricité par an. qui alimentera plus de 10 000 foyers. Il s’agit du premier parc éolien citoyen de Charente-Maritime. Ce projet a été initié par la commune en 2017, avec la Communauté de Communes Aunis Atlantique et l’association « À nous l’enseignement renouvelable et solidaire 17 » (ANE!rs17). Il a été co-développé avec la société Valorem et Terra énergies (fonds d’investissement de la région Nouvelle-Aquitaine) et il est aujourd’hui géré par la Coopec (société coopérative d’intérêt collectif). Grâce au montage financier bouclé en mai 2023, le coût total du parc a été estimé à 33,8 millions d’euros (aménagement : 6 millions d’euros – dont 1 million pour la société civile, raccordement : 3 millions et construction : 21 millions). Coopec, qui détient 60 % de la gouvernance de la société Projet Parc éolien Andilly-les-Marais (PEAM), a levé 1,2 million d’euros en 2023 pour apporter sa part de 31 %. Ces fonds proviennent en partie de ses 135 membres, qui prêtent à la Coopec sous forme de comptes courants associés, de prêts spéciaux, de capital social et de subventions. Valorem détient 51% et apporte 2,6 millions d’euros en fonds propres, Terra Energy en détient 31% et apporte 900 000 euros. Le reste sera un prêt bancaire de 25 millions d’euros.

Un congrès sans précédent

Le transfert des parts sociales de la commune d’Andilly, de CDC Aunis Atlantique et de l’ANE!rs17 à Coopec a fait l’objet d’un accord inédit en France. En effet, une partie des bénéfices générés par la production d’électricité et distribués à la Coopec sera réinvestie pendant 25 ans dans des travaux d’économie d’énergie réalisés par les habitants en précarité énergétique et les collectivités territoriales d’Aunis Atlantique. « C’est un projet éolien qui est un peu particulier, car c’est un projet qui résulte d’un appel à manifestation d’intérêt de la municipalité. L’idée était de créer un projet en concertation avec le territoire, élaboré avec et pour le territoire. Les quatre ateliers que nous avons organisés avec les habitants l’ont rendu le plus participatif et civique possible. Cela nous a permis d’expliquer le projet aux riverains, pourquoi ici, comment lire une étude d’impact, pourquoi trois éoliennes, etc. », a explique Baptiste Medina, chef de projet chez Valorem. Le 11 avril, l’entreprise a organisé une visite du parc éolien pour tous les citoyens dans le cadre du 30e anniversaire de l’entreprise*. « De 2018 à 2020, la phase de développement a eu lieu. Et depuis 2021, sur toutes les phases d’enseignement, nous avons un avis favorable car c’est un projet porté par le territoire où les collectivités ont été assez volontaristes. En septembre 2021, nous avions un arrêté d’autorisation et nous n’avons pas eu d’appel alors qu’en moyenne, 70% des arrêtés ont un appel »a souligné le chef de projet.

Mutualisation foncière et labellisation « Énergie Partagée »

Autre particularité de ce parc éolien : la mise en place d’une mutualisation foncière. Généralement, c’est le propriétaire du terrain où se situe une éolienne qui perçoit le loyer. Ici, une clé de répartition a été établie entre les propriétaires exploitants possédant ou non une éolienne sur leur terrain afin de répartir le loyer. Par ailleurs, un comité de suivi a été mis en place pour informer régulièrement les parties prenantes sur l’avancement du projet. Ouvert à tous (particuliers, associations, acteurs institutionnels, collectivités territoriales, entreprises…), il a assuré la transparence sur le projet, est destiné à évoluer dans sa composition et existera tout au long de la vie du parc éolien. Par ailleurs, le parc a obtenu le label « Energie Partagée », label qui distingue les démarches citoyennes de production d’énergie renouvelable en France. Il contribue à l’atteinte de l’objectif Territoire à Énergie Positive d’autonomie énergétique à l’horizon 2050, porté par la communauté de communes Aunis Atlantique.

*L’agence Nouvelle-Aquitaine de Valorem, située à Bègles, fête cette année ses 30 ans. Elle travaille sur les énergies électriques renouvelables mais aussi sur les solutions de stockage, hors méthanisation. Historiquement bureau d’études, l’entreprise a acquis de nouvelles compétences et a travaillé sur l’aménagement et la construction.

Le parc éolien d’Andilly-les-Marais en chiffres

– Projet réalisé en 6 ans (2018-2024)
– 3 éoliennes fabriquées par Vestas
– Hauteur en bout de pales : 200 mètres
– Longueur de lame : 80 mètres
– Poids d’une pale : 27 tonnes
– Production de 5,6 MW par éolienne, soit un total de 48,5 GWh d’électricité par an
– Plus de 10 000 foyers alimentés en électricité
– 6 mois pour la construction du parc.

 
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