Les dirigeants s’organisent pour mettre en œuvre des solutions dans la région de Québec, où l’indécision fait mal

Les dirigeants s’organisent pour mettre en œuvre des solutions dans la région de Québec, où l’indécision fait mal
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Signe que le manque de leadership et de vision ruine la région de Québec, on assiste à une multiplication de groupes et de comités de dirigeants désireux de mettre en œuvre des solutions. Il faut espérer que cela accroîtra la pression sur les décideurs et les poussera à faire preuve d’ambition.

Réunis hier matin au Musée de la civilisation, les dirigeants de la région ont lancé Québec Capitale Climat, une initiative indépendante qui vise à accélérer la transition climatique.

À Boston et à Montréal, où des initiatives similaires existent, on constate une accélération des actions et une hausse des cibles, a souligné Christian Savard, directeur général de Vivre en Ville, qui fait partie du comité de mobilisation de ce groupe.

Au Québec, l’objectif fixé par la Ville est de réduire les émissions de GES de 45 % d’ici 2030 par rapport à 2010. Pour y parvenir, il faut multiplier les solutions.

Mais comment y arriver sans développer un réseau de transports en commun structurant, quand on sait que près des trois quarts de ces émissions proviennent des transports ?

Le maire Bruno Marchand peut se lancer dans de grands discours sur la question de l’environnement et de l’importance de la lutte aux changements climatiques, comme il l’a fait hier.

Mais s’il ne peut pas compter sur le soutien du gouvernement pour mener à bien des projets comme le réseau structurant, il n’ira pas beaucoup plus loin.

Des ministres pressés

Les ministres Benoit Charette et Jonatan Julien sont également partis avant la période des questions aux journalistes, affirmant qu’ils devaient se rendre à la période des questions à l’Assemblée nationale. Ils auraient très bien pu faire l’exercice pendant quelques minutes et ils seraient arrivés à temps à la Salle Bleue.

Sauf que ceux qui devraient défendre des projets comme celui du réseau structurant, la plus grande initiative de lutte contre les GES de l’histoire du Québec, n’ont clairement pas voulu s’appesantir sur le sujet et ont dû justifier leur inaction.

Le maire Marchand parlait hier d’un échec si le gouvernement ne parvient pas à lancer le projet avant la fin de son mandat actuel, soit le 5 octobre 2026. On verra bien avant dans quelle mesure le gouvernement continuera de gagner du temps.

La suspension du projet a déjà des conséquences économiques et environnementales pour le Québec. Plus ça dure, plus ça fait mal.

Marcher pour sonner

S’appuyant sur une lettre publiée dans nos pages par le président-directeur général de la Chambre de commerce et d’industrie du Québec, Steeve Lavoie, le maire Bruno Marchand a également relancé récemment l’idée d’un Comité de la capitale de Québec. Il souhaite ainsi redonner de l’importance au statut de capitale nationale.

Il faudra voir comment ce comité, créé en 1998 et disparu depuis, pourrait renaître de ses cendres et quel impact il aurait.

L’ancienne ministre Louise Harel avait l’habitude de dire qu’un gouvernement fonctionne par le son, rappelait récemment son ancienne collègue Agnès Maltais au micro de Radio-Canada.

Suivant cette logique, il faut chercher à augmenter le volume. Les actions concertées des dirigeants locaux peuvent faire du bruit.

Mais cela doit aussi demander une bonne dose de courage de la part de nos décideurs locaux pour rappeler à l’ordre le gouvernement lorsqu’il laisse la région en plan, comme il en a fait beaucoup trop depuis 2018.

 
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