l’attaquant bordelais était en colère contre ceux qui consommaient de l’alcool à l’Aïd

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Adolescents s’embrassant sur la pelouse, touristes prenant de multiples selfies sur le miroir d’eau, cyclistes revenant de l’école ou du travail… Difficile de croire qu’ici, sur les quais tranquilles, la soirée de jeudi s’est terminée dans le sang. Le ruban rouge et blanc de la police nationale encore suspendu vole au vent, vestige des quelques heures où un périmètre de sécurité a été mis en place pour enquêter après qu’un homme en ait tué et blessé un autre avec un couteau, avant d’être abattu par la police.

Avec la réouverture des lieux ce vendredi, Chris n’a pu s’empêcher de revenir sur place, entre choc et incrédulité. La veille, le trentenaire buvait une bière avec ses collègues juste devant le miroir d’eau lorsqu’il a entendu deux coups de feu. « C’est quand j’ai vu le nombre de policiers et le corps au sol que j’ai compris que c’était grave », raconte le trentenaire.

“Beaucoup de mes amis sortent par là, j’avais peur de les reconnaître sur la civière”

« Beaucoup de mes amis sortent par là, j’avais peur de les reconnaître sur la civière », murmure-t-il. De l’agresseur, il n’a vu que sa tenue, « une robe longue comme en portent les hommes qui vont à la mosquée » et « son air calme, il tournait juste un peu en rond ».

La situation a dégénéré très rapidement. L’agresseur insulte deux hommes d’origine algérienne, les accusant d’avoir bu de l’alcool après l’Aïd (qui marque la fin du Ramadan). Tonifier. Aux coups que les deux amis ont ensuite reçus, ils ont répondu en lançant des canettes de bière, a détaillé Frédérique Porterie, la procureure de Bordeaux, ce vendredi lors d’une conférence de presse.

L’agresseur est revenu à la charge, équipé d’un couteau de chasse selon des témoins, et a porté neuf coups mortels à Rachid Bouach, 36 ans, et trois à Saleh Kharat, hospitalisé en urgence absolue, dans un état encore très affaibli. ce jeudi. Un barman du Vintage Bar réalise soudain la gravité de l’incident : « Un jeune homme qui parlait très vite m’a demandé s’il pouvait se laver les mains qui étaient pleines de sang. Il avait appliqué un point de compression à l’une des victimes en attendant les secours. »

Sept minutes après l’attaque, la police alertée arrive à proximité du Pont de Pierre. L’équipage, équipé d’un fusil d’assaut dans le cadre du plan Vigipirate, “se trouvait à quelques mètres de l’agresseur, qui les a menacés avec son couteau en se rapprochant”, a précisé le procureur. Après les sommations, ils ont tiré et l’homme a été abattu.

Trente minutes avant le drame, il aurait agressé deux autres personnes

L’auteur des faits est d’origine afghane et âgé de 25 ans, selon les premières informations de la base de données européenne des demandeurs d’asile qui restent à vérifier. “Trente minutes avant le drame, il aurait également attaqué deux autres personnes qui buvaient un verre de rosé en leur donnant deux coups de poing, en leur donnant des coups de coude et en brandissant son couteau”, faisant référence à l’Aïd.

Deux enquêtes ont été ouvertes, l’une pour « assassinat » et « tentative d’assassinat » dont le mobile terroriste n’a pas été retenu, l’autre pour examiner les circonstances dans lesquelles les tirs policiers ont eu lieu. Selon le magistrat, qui a confié cette deuxième enquête à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), l’état de légitime défense est « examiné » au vu des premiers éléments recueillis.

Si la vie semble avoir rapidement repris son cours à Bordeaux, les médiateurs de la ville avaient installé ce vendredi une tente à quelques pas du drame, « pour communiquer avec les habitants attachés à ce lieu touristique et les orienter si besoin vers la ligne téléphonique ouverte ». par l’unité médico-psychologique » explique Eléonore Bécat, chargée de médiation pour la ville.

 
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