Des délégations d’une centaine de pays sont attendues à la conférence de paix qui doit avoir lieu les 15 et 16 juin au Bürgenstock Resort. Selon la présidente de la Confédération Viola Amherd, la conférence devrait être le point de départ d’un dialogue sur la manière de parvenir à une paix globale, juste et durable en Ukraine.
Le choix du lieu s’est porté sur le Bürgenstock, car il est « bien situé et facile à sécuriser », a expliqué mercredi à la presse l’ambassadeur Gabriel Lüchinger, chef de la taskforce chargée de préparer l’événement.
Le complexe hôtelier Bürgenstock, qui surplombe le lac des Quatre-Cantons, est financé par le fonds souverain du Qatar. Il regroupe 30 immeubles dont 67 appartements désignés « résidences » ainsi que quatre hôtels, douze restaurants et bars.
Haute sécurité
Les préparatifs en matière de sécurité pour la conférence internationale de paix en Ukraine à Bürgenstock (NW) ont déjà commencé. La police cantonale de Nidwald et de Lucerne, l’armée et d’autres forces de police seront chargées d’assurer la sécurité de la manifestation prévue à la mi-juin.
«Nous sommes convaincus que nos mesures permettront à la conférence de paix de se dérouler sans incident», a déclaré la directrice de la justice et de la sécurité Karin Kayser-Frutschi, citée dans un communiqué publié mercredi par la chancellerie cantonale, après l’annonce de l’organisation de le sommet par le Conseil fédéral.
Pour la population, des restrictions de déplacements, dans l’espace aérien et sur les sentiers de randonnée seront possibles juste avant et pendant la conférence. C’est inévitable pour un événement de cette ampleur, mais le canton s’efforce de les limiter autant que possible, souligne le texte.
Qui va venir?
Outre le président ukrainien Volodymyr Zelensky, des chefs d’État et de gouvernement européens, ainsi que le président américain Joe Biden et des dizaines d’autres dirigeants seront attendus.
Le grand absent : la Russie. Moscou a exclu à plusieurs reprises de participer à une telle conférence. L’ambassadeur de Russie auprès de l’ONU à Genève a encore déclaré fin mars qu’il «ne voit pas de place pour le moment aux bons offices de la Suisse». Reste à savoir si la Chine, principal allié de la Russie, participera à la rencontre dans les montagnes de Nidwald.
Bruxelles n’a pas encore reçu d’invitation officielle pour cet événement. Mais la Commission salue l’annonce du gouvernement suisse d’organiser une conférence de haut niveau sur la paix en Ukraine les 15 et 16 juin, a déclaré son porte-parole à l’agence de presse Keystone-ATS.
