Sénégal : la souveraineté économique, une priorité absolue pour Abdourahmane Sarr

Sénégal : la souveraineté économique, une priorité absolue pour Abdourahmane Sarr
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Le nouveau ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération a pris ses fonctions ce jeudi, en remplacement de Mamadou Moustapha Ba.

Libérez-vous des liens de la dépendance extérieure ! » C’est ce que résume la mission confiée au nouveau ministre sénégalais de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Abdourahmane Sarr, qui a pris ses fonctions ce jeudi 11 avril 2024.

Il est indéniable que le Sénégal a réalisé des progrès dans de nombreux domaines, notamment les infrastructures. Ces acquis, acquis, serviront de base à un nouveau cursus. Cependant, nous avons dû accélérer nos emprunts en devises pour y parvenir, ainsi que pour faire face aux chocs extérieurs, comme vous l’avez mentionné. Cette dette a, dans une certaine mesure, réduit notre souveraineté. Nous renforcerons ainsi la coopération bilatérale et multilatérale tout en visant à nous libérer des liens de dépendance dans nos politiques publiques. », a déclaré M. Sarr.

Pour y parvenir, Abdourahmane Sarr entend, aux côtés de son collègue du ministère des Finances et du Budget, affirmer un leadership pour faciliter la réforme du secteur public à travers une meilleure évaluation des dépenses en soutien à l’économie.

A cela s’ajoutera l’établissement d’un consensus sur les mesures nécessaires en matière de recettes, de dépenses et de dette afin d’atteindre les objectifs politiques assignés tout en préservant des finances publiques saines et solidaires, a-t-il indiqué. pour le suivi.

L’objectif principal assigné est de se donner les moyens de financer des biens et services publics de qualité au profit des populations, notamment les plus vulnérables, pour qu’elles puissent prendre en main leur destin. », a expliqué le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération.

Un soutien massif au secteur privé local attendu

Conscient que ce programme ne peut prospérer sans une création significative de richesses endogènes, M. Sarr a indiqué qu’il apportera un soutien fort au secteur privé national.

Il s’agira de faire de notre secteur privé formel ou informel, et de chaque Sénégalais, des acteurs clés d’un Sénégal souverain avec le soutien d’un Etat fort et crédible. Et un État crédible est un État doté d’un cadre macroéconomique solide et d’une marge de manœuvre disponible, capable de soutenir le secteur privé et de faire face aux chocs dans un monde incertain. », a-t-il affirmé, convaincu que « ce n’est qu’ainsi que nous pourrons nous libérer progressivement des liens de la dépendance extérieure.. »

Afin d’éliminer les situations de monopole, d’oligopole ou de position dominante qui peuvent être sources d’augmentation du coût de la vie et d’improductivité, Abdourahmane Sarr œuvrera également pour l’avènement d’un environnement économique compétitif.

L’inclusion financière, une priorité

Malgré les progrès significatifs réalisés ces dernières années, de nombreux Sénégalais ne sont toujours pas inclus financièrement. Le ministre Sarr compte y remédier, notamment à travers la digitalisation et la promotion des FinTech.

Le Sénégal a l’ambition d’approfondir son secteur financier et d’élargir la gamme de produits disponibles pour le financement des entreprises et des projets. Le Sénégal peut devenir une place financière de référence en Afrique de l’Ouest, il faut y croire “, il a dit.

Vers un renforcement de la coopération régionale

En outre, le nouveau ministre a reconnu l’importance de la coopération régionale dans la promotion de la souveraineté économique. Elle prévoit donc d’engager un dialogue constructif avec les partenaires de la région pour renforcer l’intégration économique et promouvoir le commerce régional.

Le Sénégal fait partie de l’Union monétaire ouest-africaine (Umoa), qui constitue une expérience d’intégration financière et monétaire qu’il faut consolider pour soutenir nos économies. Toutefois, nous ne pourrons pas développer et approfondir notre marché financier sans une politique monétaire plus active qui a un rôle à jouer dans l’avènement de marchés financiers profonds. », a-t-il fait remarquer.

Partant de ce constat, il a proposé d’assouplir le régime de change du FCFA, actuellement rattaché à l’euro. Selon lui, cela contribuerait à dynamiser le secteur financier de l’Union grâce à une politique monétaire plus active en faveur de l’économie.

Cette flexibilité permettra également à la zone monétaire Umoa d’avoir, selon lui, moins de recours au financement en devises et aux ajustements budgétaires face aux chocs extérieurs. Enfin, a-t-il souligné, assouplir le régime de change aiderait les huit pays de l’Union à préserver la compétitivité de leurs entreprises face à la concurrence extérieure.

Le Sénégal, à travers les Ministères de l’Economie et des Finances, engagera le dialogue avec ses partenaires de l’UMOA afin que les réformes consensuelles à mettre en œuvre pour parvenir à l’autonomie monétaire de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) se fassent dans le respect des souverainetés. des États », a-t-il indiqué.

ARD/te/APA

 
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