La piste terroriste est « totalement exclue ». Au lendemain de l’attaque au couteau à Bordeaux, qui a fait deux morts – dont l’agresseur tué par les forces de l’ordre – et un blessé, le mobile s’est précisé. Armé d’un couteau, l’homme a poignardé deux personnes en raison d'”une dispute sur la consommation d’alcool pendant le ramadan”, apprend Le Parisien ce jeudi.
Mercredi soir, un peu avant 20 heures, un homme a poignardé deux personnes, près du Miroir d’eau, lieu de promenade prisé des bords de Garonne dans le centre de Bordeaux. Il a tué un homme de 37 ans, de nationalité algérienne, et blessé une deuxième personne, un homme de 27 ans, également algérien.
Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, on voit un homme se pencher comme pour le poignarder. Le bas de la scène est caché par une haie, mais on entend des cris « Stop ».
L’agresseur n’a pas été identifié
Selon les premiers éléments de l’enquête, la piste terroriste était “totalement écartée”, a indiqué mercredi soir une Source policière, ajoutant qu’il n’y avait “aucun propos islamiste a priori tenu par l’auteur”.
Selon nos informations, l’agresseur aurait accusé les deux hommes de consommation d’alcool pendant le Ramadan, qui s’est terminé ce mercredi soir.
L’agresseur a d’abord tenté de prendre la fuite. Mais il a été repéré « peu » plus tard, par la police, selon nos informations. Alors qu’il tentait d’attaquer la police, l’un des policiers a tiré trois coups de feu avec une mitraillette HK G36. Touché deux fois à la poitrine et une fois au poignet, l’agresseur est décédé des suites de ses blessures.
Deux enquêtes ouvertes
Dans une autre vidéo, diffusée sur les réseaux sociaux, on voit un policier pointer une mitrailleuse sur un homme qui s’effondre et dévale quelques marches avant de glisser au sol. Un corps s’y trouvait encore vers 22h30, selon un journaliste de l’AFP.
A ce stade, l’homme n’a toujours pas été identifié, selon nos informations. Deux enquêtes ont été ouvertes. Une première, concernant les faits, par le parquet de Bordeaux. C’est la Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS) qui est chargée des enquêtes. Une seconde enquête, confiée à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), devra préciser les conditions dans lesquelles le policier a fait usage de son arme.
La procureure de la République de Bordeaux, Frédérique Porterie, doit tenir une conférence de presse ce jeudi, en fin d’après-midi.
