Le Château de La Sarraz présente du 23 mars et jusqu’au 26 octobre dans son parc, deux sculptures en marbre réalisées par l’artiste et sculpteur sur pierre Michel Gillabert. L’exposition de ses œuvres fait écho au cénotaphe (monument funéraire de François 1er de La Sarraz, qui se trouve encore aujourd’hui dans la chapelle Saint-Antoine non loin du château de La Sarraz.
Michel Gillabert, sculpteur veyrier, expose dans le jardin du Château de La Sarraz deux sculptures initialement réalisées dans le cadre de l’exposition « Open End » en 2022-2023 au cimetière des rois à Genève. Ils s’inscrivent dans la logique de l’esthétique funéraire, représentant des transes végétales.
Si le transi est historiquement une représentation du corps en putréfaction, ici la sculpture prend ses distances avec son sujet et déplace le processus de décomposition de la chair vers le paysage naturel. Cette sculpture cherche à contempler la mort comme un phénomène métabolique, comme un processus écologique tout en gardant à l’esprit que les corps humains participent à ce biotope.
L’exposition des œuvres de Michel Gillabert fait écho au monument funéraire de François de La Sarraz
Dans la chapelle St-Antoine, à proximité du château de la Sarraz, un cénotaphe dédié à François 1er de la Sarraz a été érigé au XIVe siècle. Nu, les bras croisés sur la poitrine, il est dévoré par les vers et des crapauds sont accroupis sur son ventre et son visage. Par le fait qu’il fut muré, le mausolée échappa à la destruction d’objets symboliques de la religion catholique par les Bernois réformés en 1536. Il est encore visible aujourd’hui dans la chapelle St-Antoine et peut faire l’objet d’une visite guidée sur demande.
Cycle de conférences sur l’art funéraire en 2024
Afin d’explorer plusieurs facettes de l’art funéraire, un cycle de conférences d’automne sur le thème « monuments funéraires et culture matérielle », l’Association francophone des métiers de la pierre (ARMP) sera organisé au Château de La Sarraz. .
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