Champignonnières en redressement judiciaire, 17 emplois supprimés en Dordogne

Champignonnières en redressement judiciaire, 17 emplois supprimés en Dordogne
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Mmauvaise passe ou chronique d’un décès annoncé ? Les champignonnières Champidor, à Chancelade, près de Périgueux (Dordogne), s’apprêtent à licencier une partie de leurs salariés. « Sur les 47 que compte actuellement l’entreprise, 17 recevront leur lettre de licenciement dans les prochains jours », confirme à « Sud Ouest » Pascal Serre, le maire de Chancelade.

Mercredi 10 avril, en début d’après-midi, l’édile a convoqué une réunion d’urgence à laquelle il a associé son homologue de Coulounieix-Chamiers, Thierry Cipierre, conseiller départemental du canton, pour discuter avec le gérant-employé de l’entreprise, Pierre- Yves Rigaud (1), futures suppressions de postes.

” Au mur “

En redressement judiciaire depuis le 19 décembre 2023, Champidor était « au pied du mur », estime Pascal Serre. « En ouvrant un plan de sauvegarde de l’emploi, l’entreprise espère sauver ce qui peut encore l’être », poursuit l’élu à qui les chiffres de la production locale ont été présentés lors de l’assemblée. « Entre 2022 et 2023, l’entreprise a divisé par deux le volume de champignons récoltés dans ses galeries, faute de débouchés commerciaux suffisants sur le marché des produits agricoles biologiques. »

Pour éviter de voir disparaître définitivement les carrières de champignons de sa commune, Pascal Serre a décidé d’avancer le rendez-vous que le tribunal de commerce de Périgueux a fixé à Champidor. « Le 28 mai, la justice dira s’il y a lieu d’envisager une poursuite de l’activité de son dirigeant actuel ou s’il faut envisager une reprise par un nouvel investisseur. Dans les deux cas, il est important que nous puissions préparer au mieux cette échéance avec le propriétaire », soutient le premier magistrat de Chancelade.

Lettre au patron

Une lettre signée à la main doit être adressée ce jeudi 11 avril à l’attention du PDG de Champidor, Marc Le Bris (2), grossiste et importateur international de légumes et fruits bien implanté dans les allées du marché d’intérêt national. (MIN) de Rungis, en région parisienne. «Nous allons l’inviter à venir dans nos locaux pour discuter de l’avenir qu’il envisage pour la champignonnière», précise Pascal Serre. Si ce dernier nous dit vouloir conserver son activité, nous essaierons de le soutenir du mieux que nous pouvons. Dans le cas contraire, nous ferons tout notre possible pour organiser la reprise de l’activité dans des conditions optimales. »

« En ouvrant un plan de sauvegarde de l’emploi, l’entreprise espère sauver ce qui peut encore l’être »

Aides de la Région, du Département, des chambres consulaires… « la liste des leviers susceptibles d’être actionnés est riche », affirme Thierry Cipierre, tout aussi déterminé que son collègue de Chancelade à sauver les carrières créées à la fin du XIXe siècle. « Ils font partie de notre histoire. Ce serait une réelle perte pour l’économie locale. »

(1) Joint par téléphone lundi 8 avril, le responsable salarié n’a pas souhaité commenter la situation.
(2) Marc Le Bris n’a pas répondu au mail que lui a envoyé « Sud Ouest » mardi 9 avril.

Suivi des salariés licenciés

Pour accompagner au mieux les salariés licenciés de Champidor dans leur parcours de reconversion, Thierry Cipierre supervisera l’organisation d’une rencontre avec la Maison de l’emploi et France Travail. « Beaucoup sont là depuis dix, vingt ans, parfois plus. Il est essentiel que nous soyons à leurs côtés », affirme l’élu.

 
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