dans le Finistère, le « drame du logement » concerne les élus

dans le Finistère, le « drame du logement » concerne les élus
Descriptive text here

Les aléas climatiques et la crise énergétique ont occupé les élus ces derniers mois. Mais la préoccupation du moment est tout autant la question du logement…

Cela devient terrible, c’est pour cela que je parle de drame immobilier. Les collectivités ont jusqu’à la fin de l’année pour se prononcer sur les modalités du fameux principe du « zéro artificialisation nette » (Zan). Nous essayons d’inventer un nouveau système mais l’État n’a pas compris le sujet. Et ceux qui sont en première ligne face aux problèmes des habitants, ce sont les maires !

Des effets très inquiétants. On va densifier au maximum, on érigera des immeubles, il y aura des impacts sur le prix des logements, sur le vivre-ensemble. Chaque année, je participe à la journée « speed dating » organisée par l’école de gendarmerie de Châteaulin. Avant qu’ils rejoignent leurs brigades, nous discutons avec les étudiants. Ce que je leur dis, c’est « oubliez les enquêtes à la Columbo, vous devrez traiter des cas de violences conjugales avec des élus ! « .

Oubliez les enquêtes à la Columbo, vous devrez traiter des cas de violences conjugales avec des élus !

La concentration des logements n’est-elle pas une panacée ?

Même si on les appelait « Bellevue » ou « Jolis Paysages », les tours des villes des années 1970 n’étaient pas si rayonnantes ! Mettre en œuvre de nouvelles normes de construction, plus respectueuses de l’environnement, moins énergivores, c’est très bien. Mais lorsque vous ajoutez de la densité, vous rencontrez des problèmes de densité. Quand on prend toutes les mesures une à une pour protéger l’environnement, elles ont toutes un sens. Mais quand on les accumule, on arrive dans un système kafkaïen !

Quand on prend toutes les mesures une à une pour protéger l’environnement, elles ont toutes un sens. Mais quand on les accumule, on arrive dans un système kafkaïen !

Entre besoin d’accommodement et peur de la concentration, vous êtes pris entre deux feux, non ?

Dans la métropole de Brest, nous avions 1 900 demandes de logements sociaux avant le covid. Aujourd’hui, nous en avons plus de 8 000 ! Pourtant, la population n’a pas quadruplé ! Nous ne produisons plus de logements mais nous devons faire face à un autre phénomène : les passoires énergétiques. On ne peut plus les louer mais ces passoires ont le mérite de leur offrir un toit et des loyers bas !On se sent bien dans sa peau aujourd’hui, mais on se crée des problèmes qui seront très compliqués à résoudre d’ici cinq à dix ans. C’est un sujet qui préoccupe les maires. Ils l’ont exprimé dans leurs vœux en début d’année. Nous en reparlerons lors du dixième Forum des Maires du Finistère, à Brest, les 2 et 3 octobre 2024.

#Français

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Plus de détails sur le projet d’hospitalisation à domicile
NEXT à cause de délais « indécents », les intérimaires ne peuvent plus échapper aux abus