Un plan vélo de 100 millions d’euros jusqu’en 2028 pour accélérer les mobilités douces en Occitanie et dans le Gard

Un plan vélo de 100 millions d’euros jusqu’en 2028 pour accélérer les mobilités douces en Occitanie et dans le Gard
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La Région Occitanie change de braquet pour développer l’usage du vélo, l’intermodalité, les voies vertes et les pistes cyclables.

Un chiffre, tout d’abord, qui montre que la pratique du vélo est encore en difficulté : en 2023, au niveau national, la part des déplacements à vélo n’était que de 5% quand l’Etat avait pour objectif d’atteindre 12% ! Plusieurs freins : nos vieilles habitudes qui nous poussent à prendre la voiture plutôt que le vélo, même pour les petits trajets quotidiens, mais aussi le manque d’infrastructures – pistes cyclables et voies vertes sécurisées – et l’intermodalité qui nous permet de passer du vélo au train et vice-versa. versa sans tracas. Un chiffre tout de même encourageant : les ventes de vélos ont augmenté de 7 % en un an !

6 millions d’euros par an pour créer des pistes cyclables

« Le vélo n’est pas réservé à quelques personnes en centre-ville, il y a un vrai défi à le développer en milieu rural et à accompagner les collectivités qui ne disposent pas d’un service de transport en les aidant à construire des plans de mobilité ou sur l’ingénierie de pistes cyclables. , 20 territoires seront accompagnés chaque année », a expliqué Jean-Luc Gibelin, vice-président de la Région Occitanie, délégué à la mobilité pour tous et aux infrastructures de transports, en présentant, chez Morgan Cycles, à Nîmes, le deuxième plan vélo de la Région. Une enveloppe de 100 millions d’euros – après la précédente de 65 millions d’euros – et quinze mesures mises en œuvre jusqu’en 2028 pour y parvenir. Objectif : « Faire du vélo un moyen de transport populaire et pratique pour les déplacements courts du quotidien. »

  • 1/ Plus de pistes cyclables et de voies vertes

Depuis 2001, 46 pistes cyclables, itinéraires cyclables et voies vertes ont été créés dans la région, représentant 270 km et un investissement de 8,50 millions d’euros. Plus il y aura de voies sécurisées pour les vélos, plus il y aura de pratique. La Région prévoit ainsi 6 millions d’euros par an pour augmenter le nombre de pistes cyclables et 6 millions d’euros pour les voies vertes et véloroutes, « avec une aide plafonnée à 30 % du montant des travaux pour les voies vertes », précise Jean-Luc Gibelin. Le plan vélo 1 a ainsi permis d’aménager le tronçon de la Via Rhôna entre Beaucaire et Fourques. Vaut-il mieux avoir une voie verte ou un tram-train à Vaunage ? “Il n’y a pas d’opposition entre les deux, échappe au vice-président, mais le coût du tram-train pourrait être un frein… »

Morgan Cycles et la Vélo Vallée

Ouvert il y a sept ans par Morgan Champiot, le magasin de cycles de la rue de l’Agau à Nîmes est le premier revendeur de vélos cargo en Occitanie. Il relance également la marque historique de vélos Nemausa créée en 1906 par la famille Dumont, disparue en 1986. « Un vélo urbain, design, solide, avec des jantes robustes, des rayons en inox, qui est fabriqué par Arcade, en Vendée », » déclare Morgan Champiot, passionné de cyclisme. J’ai des Nemausa de 1980 qui fonctionnent toujours. Il a déjà fait réaliser deux séries de vingt.

Morgan Cycles fait partie de Vélo Vallée, une filière vélo de 70 entreprises d’Occitanie (et 1 000 emplois) qui regroupe fabricants, revendeurs, etc., soutenue à hauteur de 2,90 millions d’euros depuis 2016.

L’autre clé pour faire du vélo une réalité est l’intermodalité, c’est-à-dire la facilité de connexion entre les différents moyens de transport. « Il y aura d’autres pôles multimodaux comme ceux créés à Beaucaire et Saint-Génies-de-Malgoirès dans la Gardonnenque » avec parking covoiturage, mobilité douce et accès aux trains et bus. « Mais la solution n’est plus de prendre le train à vélo. C’est contre-productif. » insiste Jean-Luc Gibelin. L’avenir réserve donc une (petite) révolution pour les cyclistes avec la création de box sécurisés dans chaque station où vous déposez votre vélo (500 000 € seront investis). Et nous en prenons un autre à la gare d’arrivée (un des nôtres ou en location) pour la fin du voyage.

  • 3/ Fini les vélos achetés ou loués

Pour réaliser cette intermodalité rêvée (vélo-train-vélo), la Région imagine donc des aides soit à l’acquisition d’un deuxième vélo, soit à la location longue durée (500 000 € investis). « Nous allons créer un nouveau service de location de vélos à la station Lio qui sera testé dans un premier temps entre Sète et Montpellier pendant 18 mois à partir de l’automne 2024 », détaille Jean-Luc Gibelin. Deux cents vélos standards ou électriques seront proposés.

  • 4/ Une expérimentation auprès des lycéens de Sommières

Pour encourager le vélo dès le lycée, une expérimentation (500 000 €) sera lancée en septembre prochain et pendant 18 mois dans cinq lycées d’Occitanie dont le lycée Lucie-Aubrac de Sommières où des vélos seront prêtés aux élèves.

Par ailleurs, pour faciliter les déplacements des étudiants boursiers de deuxième année, la Région a mis en place une aide pouvant aller jusqu’à 50 % du coût d’achat d’un vélo, dans la limite de 200 €.

 
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