L’air que nous respirons en Afrique du Nord contient un tueur silencieux qui ne peut plus être ignoré (Greenpeace)

L’air que nous respirons en Afrique du Nord contient un tueur silencieux qui ne peut plus être ignoré (Greenpeace)
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En pleine transition énergétique, le Maroc continue de figurer sur la liste des pays africains pollueurs de l’air, en raison de ses deux centrales électriques utilisant le charbon et le pétrole.

Un rapport de Greenpeace MENA et Greenpeace Afrique, intitulé « Les principaux pollueurs atmosphériques d’Afrique démasqués », révèle des données alarmantes sur les plus grands pollueurs atmosphériques du continent et souligne que les Africains sont confrontés à une crise de santé publique nécessitant une action immédiate de la part des gouvernements.

Selon Greenpeace, le Maroc figure parmi les dix principales sources d’émissions de dioxyde de soufre en Afrique jusqu’en 2022, selon les observations satellitaires. Ces données sont essentielles pour détecter et identifier les grandes sources ponctuelles de pollution atmosphérique.

Dans ce contexte, deux hotspots de SO2 ont connu une baisse significative : la centrale de Safi avec une réduction de 67%, et la centrale thermique de Jorf Lasfar (JLEC), avec une baisse de 19% par rapport à 2021. Par ailleurs, la centrale thermique de Jorf Lasfar (JLEC) a connu une baisse significative. La centrale à charbon a produit 62,9 kilotonnes d’émissions de SO2 en 2022, suivie par la centrale de Mohammedia, avec 49,8 kilotonnes.

La centrale électrique la plus polluante du Maroc appartient à Taqa Morocco, filiale de la société National Energy d’Abu Dhabi, tandis que celle de Mohammedia est gérée par l’Office national de l’électricité et de l’eau (ONEE). La centrale électrique de Jorf Al Asfar a vu ses émissions de SO2 baisser de 19% par rapport à 2021, tandis que celle de Mohammedia a connu une augmentation de 54% durant la même période.
A Kénitra, la pollution de l’air représente un enjeu majeur pour l’environnement et la santé publique, selon Ayoub Krir, président de l’association Oxygène pour l’Environnement et la Santé de Kénitra. Les habitants, confrontés à un problème de poussières noires qu’ils associaient à une centrale industrielle voisine, soupçonnaient cette dernière, alimentée au fioul lourd, d’être une Source importante d’émission de particules, notamment de cendres volantes et de suies, et s’inquiétaient pour leur santé. conséquences, telles que des maladies respiratoires et cardiovasculaires, un risque accru de cancer, une aggravation des problèmes de santé existants et des impacts sur le développement des enfants.

La pollution par les poussières noires (PM2,5) entraîne non seulement des problèmes de santé, mais également des problèmes environnementaux tels que la brume, une visibilité réduite et la dégradation des écosystèmes et de la qualité de l’eau. Les habitants ont donc entrepris de recueillir des preuves scientifiques sur la composition de la poussière noire. En août 2022, deux échantillons prélevés sur des toitures ont été envoyés aux laboratoires de Greenpeace au Royaume-Uni. L’analyse a confirmé la présence de cendres volantes provenant de la combustion du fioul lourd, fournissant à la communauté des preuves cruciales pour dialoguer avec les autorités et l’usine et revendiquer leur droit à un environnement sain, soutenu par des revendications scientifiquement fondées.

 
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