le « meurtre gratuit » d’Hélène Tarcy-Cétout par un sans-abri indigne

UN « meurtre gratuit » ? Ce lundi 8 avril, Hélène Tarcy-Cétout se rend à la cafétéria du Super U de Saint-Laurent-du-Maroni, en Guyane. En sortant, la pharmacienne de 33 ans est agressée par un SDF. Poignardée, la mère de quatre enfants a succombé à ses blessures malgré l’intervention des secours. Interpellé et jeté à terre par des passants, l’homme a été interpellé et placé en garde à vue. Selon les premiers éléments de l’enquête, ce drame serait survenu à la suite d’une tentative de vol. Une enquête a été ouverte pour faire la lumière sur cette affaire qui a ébranlé le territoire.

Beaucoup se sont rassemblés devant le centre commercial pour rendre hommage au pompier volontaire qui “s’apprêtait à piloter (…) un nouveau procédé de détection du cancer du sein dans sa pharmacie”, a confié une de ses amies Dernières nouvelles d’Alsace. Le mois dernier, Hélène Tarcy-Cétout a été reçue par le Premier ministre Gabriel Attal, à Matignon, pour être récompensée dans le cadre du concours « 101 femmes entrepreneurs ».

L’indignation gagne la Guyane après la mort d’Hélène Tarcy-Cétout

Depuis ce drame, de nombreuses pharmacies du secteur ont fermé leurs portes, à la demande de leur syndicat. Président de l’Ordre des Pharmaciens de Guyane, Marc Ledy déplore France-Antilles : « Ce n’est pas la première fois que le secteur de la santé est victime de violence et d’insécurité. Tous les professionnels doivent faire preuve de solidarité”. Président de la Collectivité Territoriale de Guyane, Gabriel Serville s’indigne à son tour. Dans un communiqué, il écrit : « Cet acte, aussi abominable que lâche, plonge la population et particulièrement la communauté des pharmaciens et pompiers locaux auprès de laquelle elle est intervenue, dans la peur et la tristesse… ».

Sophie Charles, maire de Saint-Laurent-du-Maroni, pointe du doigt Guyane Le 1er : « La commune de Saint-Laurent-du-Maroni présente toutes les caractéristiques d’un territoire fortement impacté par le trafic de drogue et les violences et doit en bénéficier » d’une opération « Espace net XXL ». Elle ajoute : « Le phénomène des bandes, au nombre de 14 recensés, est aujourd’hui avéré à Saint-Laurent-du-Maroni et tire ses origines et son succès d’une jeunesse nombreuse et à la dérive. Enfin, la libre circulation des armes, alors qu’il n’existe même pas d’armurerie à Saint-Laurent-du-Maroni, est un sujet majeur sur l’ensemble du territoire. De leur côté, les députés Davy Rimane et Jean-Victor Castor déclarent : « Toute la Guyane souffre. Et ajouter: « Cette tragédie met une nouvelle fois en lumière l’échec total de l’État dit protecteur et impose aux pouvoirs publics de s’attaquer aux sources de l’insécurité… Les Guyanais souffrent, la Guyane est dans une situation de chaos généralisé… ».

 
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