Le 18 mars, vers 16 heures, deux des cinq arches du pont de Chamborigaud s’effondrent, emportant avec elles un camion et son chauffeur. Depuis, des déviations ont été mises en place pour traverser la rivière Le Luech. Les travaux de démolition du pont endommagé ont commencé et un nouvel ouvrage sera construit mais il ne sera pas mis en service avant l’automne 2025. En attendant, un pont temporaire reliera les deux rives.
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Du pont de pierre de Chamborigaud, construit en 1850, il ne reste presque rien aujourd’hui. Les excavateurs rongent les arches une à une.
La structure s’est partiellement effondrée le 18 mars, après de violentes intempéries. Le sol, constitué de schiste et donc friable, s’était affaissé au passage d’un balayeur. Le conducteur s’est miraculeusement enfui.
L’effondrement de deux des cinq voûtes a provoqué une décompression de la structure et a donc déstabilisé l’ensemble de la construction. Une rénovation était impossible. Le pont endommagé sera entièrement détruit et un nouveau pont en métal et béton sera construit.
Chamborigaud (Gard) – démolition de l’ancien pont sur Le Luech qui s’est effondré en mars – 9 avril 2024.
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© FTV P.Pidoux
Les travaux de démolition du pont effondré et d’installation d’une structure temporaire pour traverser la rivière ont commencé il y a quelques jours. Si tout se passe bien, la circulation automobile sera rétablie le 30 avril. Un soulagement pour le maire de la commune.
Cet effondrement d’un pont est symbolique. D’ailleurs à Chamborigaud, on a l’habitude, c’est le 3ème. Mais cela renforce à chaque fois les liens et la solidarité entre les communes.
Emile Corbier, maire de Chamborigaud.
Un lien très important. Cette route départementale 906 relie le nord du Gard au bassin d’Alès. Depuis l’effondrement, les automobilistes sont contraints d’effectuer de très longs détours sur de petites routes. Un pont provisoire sera donc construit, en partie avec les pierres de l’ancien pont.
« Nous allons faire un gué dans le lit de la rivière avec des ponceaux de 3×3 mètres, 30 mètres en amont du vieux pont. Il y aura 9 membrures de 14 tonnes chacune pour traverser la rivière » explique Eric Perricaud, contrôleur des travaux.
Le site est compliqué par des contraintes telles que la gestion de l’eau, le contrôle constant du débit de la rivière et l’évitement de la pollution. Mais aussi la météo et surtout les délais, il faut faire vite.
Nous devons fournir de grandes quantités de matériaux, enrochements et carrières… dans des délais courts. Et nous sommes réduits par le lieu et la présence du fleuve.
Amaury Jouvert, Etablissements Jouvert.
Afin de rétablir la circulation des deux côtés de la rivière Le Luech, les travaux de création d’une voie temporaire ont débuté le 3 avril 2024.
Les décombres issus de la déconstruction du pont d’origine serviront à construire cette route provisoire qui servira de pont lors de la reconstruction du pont définitif et se connectera à la RD.906, de part et d’autre du pont endommagé.
L’installation d’ossatures en béton de 3mx3m dans le lit de la rivière assurera l’écoulement du cours d’eau.
Cette nouvelle voie temporaire sera toutefois fermée en cas d’évènements de pluie importants et elle sera limitée en tonnage et en longueur des véhicules.
Si les conditions météorologiques le permettent, les travaux de construction de cette route temporaire ainsi que la démolition du pont original devraient être complétés le 30 avril, ou au pire au début du mois de mai prochain.
Croquis du pont provisoire sur Le Luech et du pont permanent qui reliera les deux rives pour rétablir la circulation sur la RD.906.
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© Conseil Départemental du Gard.
Des itinéraires de déviation pour semi-remorques et poids lourds seront maintenus pendant toute la durée du chantier via Alès, Saint-Paul-le-Jeune, les Vans, la RD.904 et Villefort.
Lors de la mise en service du nouveau pont, la voie temporaire sera entièrement déconstruite.
La RD.906 fait partie du réseau de raccordement départemental et supporte un trafic quotidien moyen d’environ 3 000 véhicules par jour, dont environ 150 poids lourds. C’est un axe de liaison entre le secteur alésien, les Cévennes et la Lozère.
Les études pour le nouveau pont ont déjà commencé. Les travaux de construction devraient débuter en juillet.
La durée totale des travaux est estimée à 15 mois, pour une mise en service définitive du nouveau pont à l’automne 2025.
Coût de l’opération, un million d’euros pour le Conseil départemental du Gard.
