Obligatoire à partir du 15 avril, on est loin de rouler pour le contrôle technique moto en Haute-Loire

Obligatoire à partir du 15 avril, on est loin de rouler pour le contrôle technique moto en Haute-Loire
Descriptive text here

Lundi 15 avril prochain, le contrôle technique devient obligatoire pour tous les propriétaires de deux-roues motorisés. La mesure est largement contestée par de nombreux motards. Et les centres agréés sont, pour l’instant, difficiles à identifier.

L’idée d’un contrôle technique pour les motos est évoquée depuis plus de quinze ans. Cette fois, il semble que la mesure soit définitivement adoptée, du moins si l’on en croit l’arrêté ministériel du 23 octobre, fixant au 15 avril 2024 (soit lundi prochain) l’entrée en vigueur du dispositif.
Malgré tout ce temps écoulé, un certain flou règne encore chez les motards, comme chez les professionnels du contrôle technique.

« Au début, on nous avait parlé d’une inspection visuelle. Il semble désormais que nous allions beaucoup plus loin, mais nous n’en savons pas beaucoup plus.»

Jean-Luc Trébuchon (coordinateur FFMC en Haute-Loire)

Le mouvement Angry Bikers, né au début des années 1980, notamment pour s’opposer à l’instauration d’une super-vignette obligatoire pour les deux-roues, s’oppose aujourd’hui fermement aux contrôles techniques.
Le flou se retrouve aussi chez les contrôleurs, où peu de centres ont déjà franchi le pas en réalisant les investissements nécessaires. Beaucoup se demandent « si le jeu en vaut la peine ». Et s’ils ne veulent pas perdre d’un côté ce qu’ils ont gagné de l’autre… La FFMC a lancé le mois dernier l’opération #BalanceTonCentre, qui vise à boycotter ceux qui procéderont aux contrôles techniques des deux-roues motorisés. On trouve donc peu de publications annonçant la « couleur ». Mais en regardant bien, on parvient à « débusquer » quelques bénévoles.

« Je vais proposer ce service car je pense que cela pourrait être intéressant dans mon secteur. Je suis le dernier centre de contrôle, à l’extrémité et au sud du département. Il y a pas mal de motards, mais aussi beaucoup de propriétaires de quads qui sont également concernés.»

David Bruchet (à Costaros)

Il a déjà reçu une dizaine de demandes, mais n’a pas pu prendre rendez-vous, car son planning en ligne n’ouvrira que le 15 avril…
Inspecteur technique depuis 23 ans, David Bruchet a suivi une formation spécifique au contrôle des deux-roues et attend désormais l’agrément de l’État. Cette formation incontournable a duré quatre jours, pour aborder les huit grands chapitres des contrôles (freinage, direction, visibilité…), mais aussi pour apprendre à manier les motos. Un exercice qui peut s’avérer dangereux si l’on considère le poids de certaines machines.
Le législateur a également réfléchi à ce « détail » et autorise une pratique différente par rapport au contrôle technique des voitures. Les propriétaires de deux-roues pourront rester dans l’atelier pendant toute la durée du contrôle. Si nécessaire, ils pourront même être invités par les contrôleurs à déplacer eux-mêmes leur machine.
Quant au « verdict », il dépendra beaucoup, comme pour les voitures, de l’état d’usure de certains éléments de sécurité, mais aussi des modifications apportées par les propriétaires. Pour les pannes les plus importantes (dites « critiques »), la validité du contrôle sera limitée à la date de ce même contrôle : il sera interdit au propriétaire de circuler sur la voie publique à partir de minuit ce jour-là.

Cédric Dédieu

En Haute-Loire, les professionnels « sont en train de s’équiper »

Il n’existe actuellement pas de liste en Haute-Loire de centres de contrôle technique agréés pour la catégorie L (motos notamment). Et, pour l’instant, aucun n’a reçu l’autorisation d’exercer.Les premières motos sont attendues le 15 avril. Photo Cédric Dedieu

Selon la Dreal (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement), les centres et inspecteurs déjà agréés selon une autre catégorie de contrôle technique (véhicules légers – LV – ou poids lourds – PL -) peuvent actuellement procéder à une déclaration, en afin d’obtenir une extension provisoire de leur agrément en catégorie L, à partir de lundi prochain.
La validité de cette déclaration commence le jour de la déclaration (au plus tôt le 15 avril 2024) et expire le 14 avril 2025.
Après cette date, les centres et contrôleurs souhaitant être agréés catégorie L devront avoir déposé une demande auprès de la Dreal.

Des formations « en cours depuis janvier »

Pour pouvoir avoir la prolongation de leur agrément, les inspecteurs doivent attester avoir suivi une formation spécifique et les centres doivent avoir été équipés ainsi que se conformer à l’arrêté ministériel du 23 octobre 2023 relatif au contrôle technique des deux-roues à moteur. Véhicules. ou des quadricycles à trois roues et motorisés.
« Les modules de formation des contrôleurs ont été validés en 2023 et les formations sont en cours depuis janvier et se poursuivent actuellement. Les centres sont en train de se doter du matériel nécessaire pour effectuer les contrôles sur les véhicules de catégorie L et les déclarations en ligne sont également en cours », indiquent les services de l’État de Haute-Loire.

Qui est concerné ?

Ce contrôle technique concerne les véhicules automobiles à deux ou trois roues, les cyclomoteurs (scooters 50 cm3), les motos, les tricycles et les quadricycles motorisés (quad).

Tout dépend de votre date d’inscription

S’il a été mis en circulation avant le 1er janvier 2017 et que la date anniversaire de sa première mise en circulation est avant lundi prochain, il faudra procéder à un contrôle entre le 15 avril et le 14 août 2024. S’il a été immatriculé entre janvier Entre le 1er janvier 2017 et le 31 décembre 2019, le premier contrôle doit être effectué en 2025. S’il a été immatriculé entre le 1er janvier 2020 et le 31 décembre 2021, le premier contrôle doit être effectué en 2026. S’il a été immatriculé après Au 1er janvier 2022, le premier contrôle technique devra être effectué 5 ans après sa mise en circulation.

Durée

La durée de validité du contrôle est de trois ans.

Les exceptions

Deux types de véhicules sont exemptés du contrôle technique : les véhicules de collection mis en circulation avant 1960 et les motos de compétition dont le propriétaire possède une licence de la Fédération française de motocyclisme (FFM).

Les sanctions

L’absence de contrôle technique sera punie d’une amende pouvant aller jusqu’à 750 € (135 € en cas d’amende forfaitaire) ainsi que d’une décision d’immobilisation du véhicule par les forces de l’ordre.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Deux maisons détruites, mais aucun blessé – Angers Info
NEXT la drogue devait être expédiée au port du Havre