TTous les chemins mènent à la plus petite appellation de Bordeaux, nichée au cœur des Graves. Pour aller déguster une bouteille de cerons, l’amateur de vins doux a le choix entre le train, la voiture, le vélo et même le bateau. « La gare est à quelques mètres, la Garonne aussi », guide le propriétaire du château de Cérons. Caroline Perromat et son mari…
TTous les chemins mènent à la plus petite appellation de Bordeaux, nichée au cœur des Graves. Pour aller déguster une bouteille de cerons, l’amateur de vins doux a le choix entre le train, la voiture, le vélo et même le bateau. « La gare est à quelques mètres, la Garonne aussi », guide le propriétaire du château de Cérons. Caroline Perromat et son mari Xavier ont repris les rênes de l’ancienne propriété familiale en 2012, située au coeur du village, face à l’église du XIIème siècle.e siècle.
La propriété viticole a pris un grand tournant depuis cette date : conversion biologique des 30 hectares (50% rouge, 40 blanc et 10% doux), élargissement de la gamme (mention spéciale pour l’original « La Quille ») nouveaux marchés (Danemark , Suède, Allemagne ou encore Mexique), des projets oenotouristiques, etc. « On ne s’ennuie jamais », avoue le vigneron. « La crise du vin est à nos portes, nous nous battons. Nous avons des idées et une équipe jeune, compétente et motivée pour nous accompagner. »
Caroline Perromat fait déguster les vins de la propriété à un acheteur britannique.
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Des œuvres XXL
De grands travaux ont été lancés pour sauver le bâtiment. « C’est le projet d’une vie, un cadeau », résume Caroline Perromat. L’investissement s’élève à plusieurs centaines de milliers d’euros. Des chambres d’hôtes seront ouvertes au public en 2025, en même temps qu’un petit musée sur l’architecte Roger-Henri Expert. « Nous sommes extrêmement attachés à cette maison. Cela nous a été confié, c’est une grande responsabilité. Nous donnons tout pour la sauver. C’est un peu Notre-Dame de Paris pour nous », sourit la maîtresse de maison.
Caroline et Xavier Perromat reprennent les rênes de la propriété familiale en 2012.
Château de Cérons
En parallèle, « nous menons un projet innovant de renaturation de 4 hectares au cœur du village en pleine densification rapide, en créant un puits de biodiversité. Nous plantons des espèces locales d’arbres fruitiers, de haies, de plants de fleurs et de céréales. » « La Presqu’île », c’est son surnom, est bordée par la Garonne, le ruisseau Saint-Cricq et la Gargalle. « Le Château de Cérons achève sa reconversion. 2024 sera le premier millésime de la propriété en agriculture biologique. »
La carte oenotouristique en profondeur
Les ouvriers sont actuellement dans l’ancien chai à barriques. Objectif : créer une animation visuelle et proposer une nouvelle offre aux visiteurs. « La cave emblématique, celle qui élève depuis trois cents ans ses précieux vins, s’animera d’un jeu d’ombre et de lumière et nous fera voyager au fil de l’eau et à travers les siècles », présente Caroline Perromat. L’inauguration est prévue le 30 mai.
Le Château de Cérons est présent dans le catalogue Bulles Vertes, et sur le circuit de la route des vins Graves-Sauternes. Elle s’appuie fortement sur l’œnotourisme pour attirer de nouveaux amateurs de vin. « Il faut jouer cette carte à fond, c’est ça l’économie du 21ee siècle. Nous avons de beaux atouts avec la visite de la maison, l’immersion dans l’ancienne cave, la découverte de la Presqu’île et des chambres d’hôtes. » La dernière : la présence dans le sous-sol de plaques de calcaire recouvertes de graviers alluviaux. « C’est pour cela que nos vins liquoreux sont si différents à Cérons », conclut Caroline Perromat.
