220 plaintes, collectives et individuelles confondues

220 plaintes, collectives et individuelles confondues
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Depuis quelques temps, un message est largement partagé sur le réseau social WhatsApp, invitant tout citoyen, victime de torture, d’arrestation arbitraire, d’enlèvement et de traitements inhumains et dégradants présumés de la part des forces de police ou de gendarmerie, sous l’autorité d’Antoine Diome, à Ministère de l’Intérieur et Ismaila Madior Fall, à la Justice, de démarcher les sièges du FRAPP et d’Amnesty International pour le recueil et la préparation des plaintes contre ces accusés et leurs complices présumés dans la hiérarchie policière et gendarmerie. Selon le point focal de recueil de ces plaintes, Cheikh Oumar Barro, rapporte que jusqu’à mercredi dernier, date de son dernier décompte, il y a eu 220 plaintes, collectives et individuelles confondues.

« Le Collectif des anciens détenus politiques victimes de torture et de détention arbitraire, des avocats internationaux et des ONG de défense des droits de l’homme, ignore la dernière loi d’amnistie votée à l’Assemblée nationale et compte donc saisir les tribunaux étrangers, en France, en Suisse, en Belgique, Suède, Angleterre, entre autres. (…). Les parents et proches des victimes assassinées lors des manifestations sont invités à contacter ces organisations pour des plaintes individuelles et collectives contre Antoine Diome. A ce jour, plus de 200 réclamations collectives et individuelles ont déjà été enregistrées. Nous vous rappelons également que ces plaintes sont destinées aux juridictions étrangères, notamment en France, en Suisse, en Belgique, en Allemagne et aux Pays-Bas, au nom de la compétence universelle en matière pénale », informe Cheikh Oumar Barro.

Leur objectif est de faire payer à l’étranger toute personne directement ou indirectement liée à son sort de victime. Ils ont pris cette initiative dans le sillage de la loi d’amnistie récemment votée à l’Assemblée nationale, qui efface les actes en cause, commis au Sénégal ou à l’étranger, allant de mars 2021 à février 2024.

L’ancien détenu politique indique également le point focal de recueil des plaintes, insistant : « Nous n’accepterons pas que nos droits soient bafoués au nom d’une quelconque loi d’amnistie. C’est pourquoi nous avons pris la décision, la responsabilité nous-mêmes, des personnes victimes de ces barbaries, de nous organiser afin de pouvoir saisir les juridictions étrangères au nom de la compétence universelle en matière de droit pénal. Nous sommes un collectif apolitique. Même si le nouveau gouvernement décide d’appliquer la loi d’amnistie, nous l’ignorerons, car nous ne pouvons pas laisser passer ces actes barbares.»

Selon Cheikh Oumar Barro, d’autres plaintes sont attendues à l’intérieur du pays. Il y a aussi des gens à Saint-Louis, Ziguinchor, Bignona et Kaolack qui ne peuvent pas se rendre à Dakar. Ils nous ont demandé de venir devant un comité ad hoc pour recueillir leurs plaintes sur place. Nous sommes en train de nous réorganiser pour cela, pour pouvoir nous déplacer dans ces localités pour recueillir toutes les plaintes », a-t-il déclaré.

Très vif, il ajoute : « Nous sommes un collectif apolitique. Même si le nouveau gouvernement décide d’appliquer la loi d’amnistie, nous l’ignorerons, car nous ne pouvons pas laisser passer ces actes barbares. Cela vous dit que nous ne comptons pas sur l’État. Au contraire, nous sommes en contact avec des organisations internationales, des ONG de défense des droits de l’homme, des avocats internationaux dont la vocation est de défendre le droit international en matière pénale. Je préfère ne pas les citer pour l’instant pour voir comment nous allons nous organiser davantage afin d’adresser toutes nos plaintes à ces tribunaux.

 
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