La grève des enseignants effacée des bulletins scolaires

La grève des enseignants effacée des bulletins scolaires
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Selon les rapports scolaires, la grève des enseignants n’a pas eu lieu et les élèves auront 180 jours de cours. Où sont les jours manqués ?


Publié à 1h18

Mis à jour à 5h00

Ce qu’il faut savoir

  • L’année scolaire a été marquée par une grève particulièrement longue pour les étudiants montréalais.
  • Les bulletins des centres de services scolaires de Montréal et Marguerite-Bourgeoys indiquent à tort qu’il y aura 180 jours de cours, comme d’habitude.
  • Le nombre minimum de jours d’école cette année a été révisé à 156 et le bulletin scolaire doit refléter la réalité, précise le ministère de l’Éducation.

En consultant les bulletins scolaires des différentes écoles des centres de services scolaires de Montréal et Marguerite-Bourgeoys, tous deux situés sur l’île de Montréal, surprise : en additionnant les « jours de classe » des trois étapes inscrites au bulletin, on arrive à un année tout à fait normale de 180 jours.

Les quelques jours d’absence des enfants – gastro, COVID ou autres – sont comptés, mais pas les jours de grève.

Les enseignants de ces élèves sont cependant représentés par la Fédération autonome de l’éducation (FAE), le syndicat le plus longtemps en grève. Les jeunes ont donc manqué 22 jours de cours en novembre et décembre.

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PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE

Manifestation de la FAE lors de la grève des enseignants le 4 décembre à Montréal

Alain Perron, porte-parole du CSSDM, indique que le nombre de jours de cours mentionné dans le bulletin fait référence aux « jours civils entre le début et la fin de l’étape et non aux jours de présence ».

Sur les bulletins scolaires, au complet, il est en effet écrit « jours d’école ».

Le ministère demande des corrections

Au centre de services scolaire Marguerite-Bourgeoys, le service des communications nous indique que « seul le nombre de jours d’absence d’un élève est enregistré. Le nombre de jours d’école n’est pas mentionné.

Sur les bulletins scolaires Marguerite-Bourgeoys consultés par La pressele nombre de jours d’école est néanmoins bel et bien enregistré.

Antoine de la Durantaye, attaché de presse au cabinet du ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, indique La presse que « le nombre de jours de classe effectifs par étape doit être affiché ». « Nous veillerons à ce que cela soit respecté. »

Au centre de services scolaire de La Capitale, à Québec – qui a été touché par une grève aussi longue que les centres de Montréal – et au centre de services de la Pointe-de-l’Île, à Montréal, c’est le cas : le nombre de jours d’école reflète la réalité.

Pendant la pandémie, le ministère de l’Éducation a également exigé que le nombre de jours où il y avait effectivement école (à distance ou en présentiel) soit inscrit dans le bulletin scolaire.

Le nombre magique : 156 jours d’école

Le 14 février, une modification du régime d’éducation de base a été officialisée au Gazette officielle du Québec. Il indique que « le calendrier scolaire de l’élève comprend l’équivalent d’un maximum de 200 jours, dont au moins 156 doivent être consacrés aux services éducatifs ».

Ce chiffre de 156 est donc le nombre magique minimum cette année, au lieu des 180 jours d’école habituels.

Dans le Gazette officiellele ministre de l’Éducation reconnaît au passage que « plusieurs élèves n’ont pas pu bénéficier de services éducatifs en raison des journées de grève qui ont eu lieu en novembre et décembre 2023 » et que « les journées perdues de services éducatifs ont eu un impact important sur la réussite des élèves, notamment celle de les plus vulnérables. »

Les étudiants du Québec ont été inégalement touchés par la grève. Ceux de Montréal, Laval, Outaouais et Québec dont les enseignants étaient représentés par la FAE ont subi 22 jours de grève en novembre et décembre. Les élèves dont les enseignants étaient affiliés à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) ont perdu huit jours et demi de cours.

Des « sommes importantes » pour le plan de rattrapage

De plus, La presse lire cette semaine la lettre d’une direction scolaire informant les parents que les budgets étaient expirés et qu’il n’y aurait plus de rattrapage scolaire (les 300 millions annoncés par Bernard Drainville en janvier).

Vérification faite auprès du centre de services scolaire Marguerite-Bourgeoys, les fonds sont là et les services continueront d’être offerts.

Au cabinet du ministre Drainville, Antoine de la Durantaye assure également que « tous les montants sont disponibles pour toutes les écoles du Québec afin de réaliser des activités de rattrapage, comme [Québec] y a-t-il [engagé] « .

Par ailleurs, ajoute-t-il, « des sommes importantes sont destinées à ce plan, avec notamment de nouveaux financements prévus dans le dernier budget ».

Avis donc aux parents qui autrement recevraient une telle information : le rattrapage se poursuit bel et bien et il n’y a aucune raison qu’il soit interrompu pour des raisons de financement.

 
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