Dans le contexte d’une « crise de sécurité internationale », le Canada investira 8,1 milliards de dollars au cours des cinq prochaines années pour renforcer sa défense nationale – et 73 milliards de dollars au cours des 20 prochaines années. Toutefois, ces investissements massifs ne permettront pas au pays d’atteindre le fameux objectif de l’Otan, qui veut que ses membres consacrent plus de 2 % de leur PIB à la défense.
Les nouveaux investissements d’Ottawa feront plutôt augmenter ses dépenses militaires de 1,33 % du PIB à 1,76 % en 2029-2030.
Le premier ministre Justin Trudeau et le ministre de la Défense nationale Bill Blair en ont fait l’annonce lundi à la base Trenton, en Ontario, dévoilant la mise à jour de la politique de défense du Canada, intitulée « Notre Nord, fort et libre : Une vision renouvelée pour la défense du Canada ». »
« Il s’agit d’une augmentation significative des dépenses de défense du Canada et [cela] représente une avancée majeure dans nos efforts pour consacrer 2 % du PIB du pays, comme convenu par les membres de l’OTAN lors du sommet de Vilnius en 2023 », peut-on lire dans la mise à jour de cinquante pages.
En 2023, le Canada n’a consacré que 1,38 % de son PIB à la défense, bien moins que de nombreux autres pays.
En 2014, les dirigeants de l’OTAN ont convenu que chaque membre devrait consacrer 2 % de son PIB à la défense, notamment pour garantir la préparation opérationnelle de l’ensemble de l’alliance. Aux yeux de l’OTAN, le respect de cet objectif est un indicateur important de la « volonté politique » des pays de contribuer à l’effort collectif.
Cette nouvelle politique remplace la politique actuelle « Fort, Sécurisé, Engagé », publiée en 2017, et définit les priorités de l’armée pour 20 ans.
Plus de détails suivront.
