En octobre dernier, le cadavre d’une cigogne noire juvénile a été retrouvé au pied d’une éolienne de la société Champ-Chardon. Il s’agit d’un site comprenant cinq éoliennes entre les communes de Courcelles-Epayelles, La Taule et Mortemer, au nord de l’Oise.
La cigogne noire n’est pas, à ce jour, une espèce vivant dans l’Oise. C’est un oiseau migrateur, qui fait escale dans le nord de la France lors des migrations de fin d’année. C’est aussi une espèce en voie de disparition. « Il est dans la liste rouge des oiseaux de France, publiée en 2016 », rappelle la préfecture de l’Oise.
Etudes de fin d’année
Les services de l’État ont récemment demandé à l’exploitant de ce parc éolien d’effectuer quelques contrôles. A savoir le caractère exceptionnel de cette collision, mais aussi si le secteur où se situent ces éoliennes n’est pas sensible au passage de ce type d’oiseau.
Dans un arrêté publié le 3 avril 2024, la préfecture détaille les mesures à prendre entre les mois d’août et novembre. Premièrement, mettre en place un suivi de la mortalité « pour couvrir la période de jeunesse erratique et de migration postnuptiale ».
De la Vallée du Matz à la Thiérache
Surtout, le gestionnaire doit mettre en place une étude d’observation plus large pouvant s’étendre sur un périmètre de 20 kilomètres autour des éoliennes. Notamment dans la vallée du Matz « propice aux escales migratoires » et jusqu’en Thiérache. Le but : vérifier que ces secteurs ne présentent pas de « risques ».
L’opérateur doit également proposer “des actions visant à favoriser la reproduction des cigognes noires dans les Hauts-de-France”. Ceci, pour février 2025. L’arrêté préfectoral précise clairement que ces différentes mesures font désormais partie des conditions à respecter pour poursuivre l’exploitation de ces cinq éoliennes.
