Saint-Louis, 8 avril (APS) – Le secrétaire d’État chargé des coopératives et de l’encadrement paysan indique qu’il compte inscrire parmi les priorités qui lui sont assignées, « l’autonomisation du monde rural » afin de permettre au secteur de bénéficier directement des les fonds et matériels qui lui sont alloués.
« Nous attendons toujours les décrets sur la répartition des services et les rencontres avec le Premier ministre et le Président, mais nous pouvons dire que l’autonomisation du monde rural pour lui permettre de recevoir directement les fonds et matériels qui lui sont alloués sont nos priorités. », a-t-il déclaré lors d’un entretien téléphonique avec l’APS.
Ancien doctorant de l’Unité de Formation et de Recherche (LSH) Lettres et Sciences Humaines de l’Université Gaston Berger, Alpha Ba précise que l’objectif qui lui est assigné consiste à « relancer la coopérative en milieu rural et aller vers l’autonomisation en limitant les intermédiaires qui captent les fonds qui n’atteignent pas les agriculteurs ».
“Depuis la dévaluation du franc CFA et le désengagement de l’Etat”, a-t-il dit, “l’encadrement rural n’existe plus” au Sénégal.
« Si nous parvenons à [les paysans] s’organiser, cela peut leur permettre de devenir indépendants et de pouvoir gérer eux-mêmes le matériel et en termes d’échanges, il y aura des effets”, explique M. Ba. Il estime que jusqu’à présent, « le monde rural a été laissé à la merci des hommes d’affaires ».
Cette question apparaît également dans le programme présenté par la coalition « Diomaye Président », souligne-t-il, disant attendre de rencontrer le Président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, et le Premier ministre, Ousmane Sonko, pour des orientations possibles.
Un sociologue de formation
Docteur en sociologie, Alpha Ba a été formé à l’UGB et enseigne à l’École nationale supérieure d’agriculture (ENSA), plus précisément au département d’économie rurale et de sociologie, depuis 2015.
Il ressort d’une note envoyée à l’APS que « c’est Kanel [Matam] que sa formation a commencé, précisément à l’école élémentaire de Séno Palèle », où il a obtenu le Certificat de Fin d’Etudes Elémentaires (CFEE) et le Brevet de Fin d’Etudes Moyennes (BFEM), au collège de la même commune.
« Entre les villages de Banadji et d’Aouré d’où sont originaires ses parents, il a passé toute son enfance au Fouta, ce qui le marquera à jamais et renforcera ses racines dans la culture Pulaar », indique le document.
Bien qu’il ait grandi au Fouta, Alpha Ba est né à Guédiawaye où il est ensuite revenu faire ses études secondaires et a obtenu son baccalauréat au lycée de Limamoulaye avant de rejoindre l’Université de Saint-Louis.
Il travaille avec de nombreuses ONG et organisations de la société civile sur les questions de développement rural, selon la même Source. « Cela fait de lui un homme de terrain qui a développé un amour et une proximité active avec le milieu agricole qu’il connaît parfaitement. »
Le secrétaire d’État est l’auteur de plusieurs publications scientifiques sur les questions rurales, dans des revues nationales et internationales.
A quarante-quatre ans, Alpha Ba, très ancré dans les réalités locales, a le couscous comme plat préféré pour le dîner, selon la même note transmise à l’APS, qui le décrit comme « un paysan banlieusard dans l’âme ».
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