21 ans après le drame, le fils survivant du clan Flactif témoigne

21 ans après le drame, le fils survivant du clan Flactif témoigne
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En 2003, l’affaire Flactif défraye la chronique après le meurtre du promoteur immobilier, de son épouse et de leurs trois enfants au Grand-Bornand. 21 ans après le drame, le fils survivant, Mario Leblanc, revient sur le jour où tout a basculé durant son séjour à Sept à huit.

Huit ans avant l’affaire Dupont de Ligonnès – sans doute l’affaire judiciaire française la plus célèbre du XXIe siècle et qui fait encore tant parler avec la chasse au père de famille – une autre famille française avait connu un sort désastreux. En 2003, la a été secouée par l’inquiétante disparition du clan Flactif : le promoteur Xavier Flactif, son épouse Graziella Ortolano et leurs trois enfants Grégory, 7 ans, Lætitia, 9 ans et Sarah, 10 ans disparaissent sans laisser de trace au Grand-Bornand. Après une enquête de plusieurs mois qui a été suivie dans toute la France, David Hotyat, locataire d’un chalet appartenant aux Flactif, est arrêté puis accusé de meurtre familial dont il reconnaît avoir brûlé les corps dans la forêt, avant d’être condamné à la prison à vie. Son épouse et un autre couple ont également été condamnés à de lourdes peines pour complicité.

“Je veux prendre la télé et la fracasser contre le mur”

Mais ce matin du 12 avril 2003, c’est le dernier membre survivant du clan Flactif qui tire la sonnette d’alarme : Mario Leblanc, fils de Graziella Ortolano, né d’une précédente relation de sa mère et alors âgé de 14 ans, a trouvé la maison familiale vide à son arrivée au Grand-Bornand. 21 ans après le drame, notamment adapté à la télévision avec La vie rêvée des autres, le jeune homme était l’invité d’Audrey Crespo-Mara dans Sept à huit ce dimanche. Une émission qui a son rôle à jouer dans l’Histoire, puisque c’est devant les caméras de TF1 que l’assassin David Hotyat avait dressé un portrait peu élogieux du Flactif avant même que celui-ci n’intéresse les enquêteurs. Une émission que Mario Leblanc regardait, émerveillé, à l’époque : «Je veux prendre la télé et l’écraser contre le mur. Comment peuvent-ils savoir tout ce qu’il y a dans le garage ? (…) Cela m’a tout de suite paru étrange», se souvient-il, tandis que David Hotyat évoque pour la première fois devant la caméra la thèse d’une tuerie. Mario Leblanc se souvient surtout d’avoir échappé de peu à la mort : «Je devais arriver vendredic’est ce que voulait ma mère, j’ai raté un jour d’école mais cette fois mon père a dit non (…) Sinon, je ne serais plus là pour en parler.», explique le jeune homme.

Deux décennies plus tard, Mario Leblanc tente de rendre sa mère fière en menant une vie normale après des années difficiles. S’il témoigne aujourd’hui, c’est aussi pour «ne les oublie pas», alors que l’assassin de sa famille pourrait prochainement demander sa libération à l’issue de sa période de sécurité. “On a dit tellement de choses sur ma mère, sur Xavier, c’est une manière de les garder en mémoire et de rétablir la vérité” il explique. Et ainsi continuer à avancer ?

 
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