le parquet requiert le placement en détention provisoire de quatre des cinq accusés

le parquet requiert le placement en détention provisoire de quatre des cinq accusés
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Après la mort de Shemseddine, un écolier battu près de son collège jeudi à Viry-Châtillon (Essonne), le parquet a requis le placement en détention provisoire de quatre des cinq personnes qui avaient été placées en garde à vue, a-t-il indiqué. a-t-il annoncé ce dimanche soir.

« Une information judiciaire est ouverte sur les accusations d’assassinat » portées contre eux. Ils sont également accusés de “abstention volontaire d’empêcher un délit contre” la victime, précise le procureur de la République, Grégoire Dulin dans un communiqué. Trois d’entre eux sont déjà connus de la police, notamment pour détention de drogue, extorsion et violences commises en réunion.

Pour la cinquième personne placée en garde à vue, le mineur de 15 ans, “le parquet requiert (…) la mise en place d’une mesure provisoire judiciaire éducative avec placement dans un établissement scolaire et interdiction de paraître dans l’Essonne”.

Un différend lié à une fille mineure

Selon les premiers éléments de l’enquête et les déclarations de l’accusé, Shemseddine, 15 ans, a été tabassé par un groupe de jeunes dont deux frères pour une dispute liée à leur sœur mineure sur des « sujets relatifs à la sexualité », a précisé le procureur Grégoire Dulin dans un communiqué.

Quelques jours avant l’attaque, les deux frères de la jeune fille ont appris qu’elle correspondait avec des garçons, dont Shemseddine. « Craignant pour sa réputation et celle de leur famille, ils avaient ordonné à plusieurs garçons de ne plus avoir de contact avec elle », précise le communiqué. La victime s’est ensuite « vantée » de ne pas avoir subi de « pressions » de leur part et donc de continuer à parler à l’adolescente.

VIDÉO. « Un garçon aimé de tous » : qui était Shemseddine, le collégien tué à Viry-Châtillon ?

Jeudi, les deux frères, âgés de 17 et 20 ans, accompagnés de connaissances, se sont rendus au collège des Sablons où ils avaient rencontré la victime « par hasard » selon leurs dires. Ils ont alors demandé à l’adolescent de les suivre pour s’expliquer dans le hall d’un immeuble mais “le ton était monté et des coups avaient été portés faisant chuter la victime”, rappelle le communiqué.

C’est l’adulte qui a contacté les secours, donnant de fausses informations aux policiers, mentionnant notamment avoir vu “plusieurs jeunes en cagoules s’enfuir à pied”. Les agresseurs présumés ont ensuite regagné leur véhicule puis regagné leurs domiciles respectifs.

La mineure de 15 ans n’était pas présente au moment des faits, ont établi les enquêteurs, mais “avait connaissance des intentions de ses frères à l’égard de la victime”, souligne le parquet.

Décès causé par un traumatisme crânien

Jeudi soir, à proximité de l’établissement où il fréquentait la troisième, Shemseddine, 15 ans, a été violemment agressé. Soigné aux urgences, il est décédé vendredi en fin d’après-midi des suites de ses blessures.

La cause du décès était un traumatisme crânien ayant entraîné un hématome sous-dural, révèle l’autopsie, qui a également constaté des lésions traumatiques sur le corps de la victime et “l’absence de lésions de défense sur ses mains et ses avant-bras”, précise le communiqué du parquet.

La nation « endeuillée »

Ce décès, quatre jours après une autre violente agression contre une collégienne à Montpellier, a provoqué l’émoi dans le pays, jusqu’au sommet de l’Etat.

“La nation entière est en deuil”, a écrit la ministre de l’Éducation nationale Nicole Belloubet. https://twitter.com/NBelloubet/status/1776262359691993200 Vendredi, qui s’est rendu au collège de la victime. “Nous serons intraitables contre toute forme de violence”, nous “devrons en protéger l’école”, avait déclaré le président Emmanuel Macron quelques heures plus tôt, lors d’une visite dans une école à Paris.

 
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