Selon les slogans, ils s’inquiètent du «Ferme d’usine» qui pourrait naître en Haute-Vienne. Des militants de plusieurs associations animales se sont réunis ce samedi 6 avril place de la Motte à Limoges pour dénoncer le projet d’exploitation de 3 100 bovins à Peyrilhac, commune de Haute-Vienne située entre Limoges et Bellac. Une mobilisation dans la capitale limousine quelques heures après une première manifestation devant la mairie de Peyrilhac qui a rassemblé une dizaine d’opposants ayant pu dialoguer avec le maire.
3 100 bovins ? «Je pensais que c’était une blague», Brigitte, une habitante de Limougeau
“3 000 vaches c’est insupportable, localement en tout cas», répond Gérard, un Limougeaud accosté pour signer la pétition contre le projet. Pétition qu’il signera, ainsi que son épouse Brigitte qui croyait en «une blague» lorsqu’on lui a indiqué la taille de ce centre d’engraissement.
Informer la population et faire signer le plus grand nombre, c’est l’objectif des militantes de la cause animale comme Hélène, de l’association One Voice Haute-Vienne. Elle dénonce le modèle économique de ce type d’exploitation qui vise à «produire le plus rapidement possible“sans y prêter attention”bien-être animal« .
Des animaux coupés de « leur propre nature », selon le Parti animaliste
Les militants ne sont pas pas convaincu par le projet de l’entreprise agroalimentaire T’Rhéa, déjà bien implantée en Corrèze. Ils craignent les animaux qui ne voient pas la lumière du jour et la verdure des champs et nourris par «soja d’Argentine ou des États-Unis« .
Sont également présents sur place des représentants du parti animaliste, comme Cédic Othily, leader dans la région Centre. Il dénonce un projet »contrairement à tout« avec du bétail coupé de tout »vision externe” Et “enfermé dans une écurie” ce est-à-dire “tout ce qui l’éloigne de sa propre nature« . Une inquiétude partagée par certains habitants de la ferme, qui dénoncent également d’autres nuisances à venir.
crainte pour le bien-être animal en plus d’autres nuisances
Martial habite à trois kilomètres du site et est l’un des fondateurs du collectif des opposants au projet. Il n’ose pas imaginer à quoi ressemblera le site avec 3 000 bovins alors qu’il observe déjà »Pollution dans les cours d’eau“voisin,”pollution olfactive” et le “mouvements de camions« . La mobilisation bat son plein pour les opposants à quelques jours de la fin de l’enquête publique prévue le 12 avril.
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