Notamment mise en examen pour escroquerie et recel de détournement de fonds par personne dépositaire de l’autorité publique, Sophia Martinez, voyante et médium, a reconnu avoir manipulé le maire d’Agde (Hérault). Son avocat, Me Abratkiewicz, souligne qu’elle est inconnue de la justice, qu’elle a tout reconnu et demandera sa libération mardi.
Placée en détention provisoire le 21 mars à Nîmes, Sophia Martinez a été mise en examen par un juge d’instruction de Béziers pour escroquerie, recel de détournement de fonds par personne dépositaire de l’autorité publique, recel de corruption et travail dissimulé. Mais dès son incarcération, elle a demandé à être libérée.
« Elle a fait appel de sa propre initiative contre sa détention et à aucun moment elle n’a voulu se retirer » nous dit son avocat, Me Luc Abratkiewicz, après que des informations contradictoires ont circulé.
« Malheureusement, certaines personnes ont voulu faire pression sur elle pour qu’elle retire son appel et ne me garde pas comme son avocat. »
Sondée jeudi 3 avril par la chambre de l’instruction, elle a confirmé sa demande qui sera examinée mardi 9 avril.
“Elle regrette les faits”
Pour son défenseur, elle n’a rien à faire en prison : “elle reconnaît les faits, elle s’est longuement expliquée, il n’y a pas de discussion sur la responsabilité, aucun risque de pression sur l’enquête, elle regrette les faits, elle est mère de six enfants et elle a de très sérieuses garanties de représentation”.
Me Abratkiewicz souligne que la notion de trouble à l’ordre public ne s’applique pas et ne s’exprime pas pour l’instant dans l’histoire de son client : “Ce qui est regrettable, c’est qu’elle soit vue aux yeux de l’opinion publique comme une sorcière alors qu’elle est une femme dont on ne parle jamais et que son don lui appartient.”
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