La saison des festivals et des achats de billets a commencé pour Cully Jazz, Caribana ou Paléo. Lors de l’achat de votre entrée, il est possible de sélectionner une option « compensation climatique » pour compenser vos émissions de CO2, pour une somme d’environ 5 francs. Mais où va cet argent ?
L’organisation à l’origine de ce programme est la fondation à but non lucratif Myclimate, basée à Zurich. Sa branche francophone s’appelle EcoLive. «C’est la fondation phare de la protection du climat en Suisse. Elle accompagne les entreprises dans leur stratégie climatique et pour réduire les émissions au niveau de la chaîne de valeur. Myclimate permet également de comptabiliser les émissions pour les compenser ailleurs, dans des projets de protection du climat qu’elle pilote à travers le monde », explique Lenaïc Jourdren, responsable conseil et formation chez Ecolive.
A ce jour, une dizaine d’événements participent à ce programme dédié à l’industrie touristique suisse, comme le Festival Caribana et le Festival du Film de Locarno. Objectif : mettre en œuvre une stratégie climat respectant les accords de Paris.
Actions en Suisse et en Ouganda
Lorsque vous sélectionnez l’option compensation climatique et payez 5,30 francs lors de l’achat de votre billet, le festival double cette contribution. Au total, 10,60 francs sont versés à un fonds dédié à la protection du climat. «Sur ces 10,60 francs, un quart est destiné à un projet de protection du climat en Ouganda visant à filtrer l’eau afin d’améliorer les conditions de vie des écoliers locaux. Le solde du montant reste en Suisse, pour réduire l’impact écologique du festival», précise Lenaïc Jourdren. « À la fin de l’année, les dons reçus par les festivaliers et la contribution du festival sont déclarés. Chaque dépense nous est soumise, afin que nous la validions. Nous veillons à ce que ces dépenses aient un impact positif sur l’environnement. “
Parmi les actions mises en œuvre par les festivals avec ce fonds, le tri et la réduction des déchets, et la réduction des émissions de CO2.
Pourquoi ne pas inclure le montant de la compensation climatique directement dans le prix du billet ? « Ce choix permet de sensibiliser les festivaliers, pour qu’ils prennent conscience de l’impact de leur venue ; protéger l’environnement et le climat a un coût », répond Lenaïc Jourdren.
Sujet radio : Didier Bonvin
Adaptation web : Myriam Semaani
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