Cas de violences dans les écoles CSSBF

Cas de violences dans les écoles CSSBF
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Crédit photo : gracieuseté du Centre de services scolaire des Bois-Francs

Il n’y a pas que dans les écoles montréalaises que les cas de violence chez les jeunes sont devenus préoccupants pour les enseignants. Au Centre de services scolaire des Bois-Francs c’est aussi le cas. Heureusement, la direction a réagi rapidement pour atténuer la situation.

Au printemps dernier, le Syndicat de l’éducation des Bois-Francs révélait que 73 % des 278 enseignants ayant répondu à son sondage étaient victimes de violence à l’école.

A cette date l’année dernière, le Journal de Montréal a indiqué que depuis 2018, 119 cas avaient été enregistrés.

Par exemple : lancer des objets comme un crayon ou une chaise, cracher au visage des enseignants et crier des insultes.

« L’année dernière, nous avons connu deux ou trois écoles où la situation était tellement grave qu’il fallait des interventions d’urgence de la part de l’employeur », déplore la présidente du syndicat, Nancie Lafond.

« Il fallait freiner cette montée et cette intensification de la violence », a-t-elle ajouté, mentionnant que la violence laisse des traces sur les enseignants, mais aussi sur les élèves.

La CSSBF a réagi. Et vite

Le président se réjouit qu’au cours des derniers mois, la CSSBF ait réagi rapidement aux nombreuses inquiétudes des enseignants.

«On sent que la direction de la CSSBF a pris cela très au sérieux et elle a fait du bon travail, car des mesures ont été mises en place», souligne Mme Lafond.

Par courriel, la direction a indiqué avoir déjà « mis en place une équipe spécialisée qui aide à gérer les situations complexes dans les établissements. Ces dernières années, ces services ont été améliorés avec la contribution de plusieurs spécialistes. Ils agissent comme des renforts pour observer d’abord, puis pour suggérer des interventions. Cet accompagnement est bénéfique pour les équipes-écoles et in fine pour les élèves et souvent même leurs familles.

Encore trop banalisé

Certes, le président du syndicat se réjouit de constater que la situation s’est grandement améliorée, mais la violence des jeunes contre les enseignants est encore trop souvent banalisée. A cet effet, dans les couloirs des écoles, il n’est pas rare d’entendre de la bouche d’un enseignant victime de violences que cela s’est produit parce que « l’enfant est encore trop petit pour gérer sa colère ».

Des paroles tristes à attendre dans le monde de l’enseignement.

«Il y a encore du travail à faire et il faut continuer à prendre ce problème au sérieux», dit sans détour Mme Lafond.

Une formation qui durerait 15 ans !

Que répond le président du syndicat à ceux qui disent qu’il suffit que les enseignants soient mieux formés dans les universités pour faire face à cette montée des violences chez les jeunes ?

« Quand un universitaire fait son cursus d’enseignement, c’est pour enseigner. S’il fallait ajouter des spécialisations comme la gestion de crise, le baccalauréat durerait 15 ans ! », dit-elle avec une pointe de sarcasme.

«S’ils avaient voulu obtenir un diplôme en psychoéducation, ils auraient choisi cette voie», conclut Mme Lafond.

 
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