Le Courrier du Sud | Logement abordable à Longueuil : les problèmes s’accumulent, les résidents dénoncent

Le Courrier du Sud | Logement abordable à Longueuil : les problèmes s’accumulent, les résidents dénoncent
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Les résidents déplorent les nombreuses problématiques vécues dans leur immeuble de logements abordables situé au 3425, chemin de Chambly, dans l’arr. du Vieux-Longueuil.

Les infestations de punaises de lit, enregistrées dans certains appartements de l’îlot géré par l’Office d’habitation de Longueuil (OHL), inquiètent les locataires.

«Quand j’ai su que mon voisin en était atteint, je l’ai prévenu à l’Office», rapporte un locataire, qui ne souhaite pas être nommé, par crainte de représailles. Je n’en ai pas à la maison, mais par prévention, je fais mon ménage de printemps chaque semaine ! Je panique maintenant.

Au problème des punaises de lit s’ajoutent des problèmes de propreté des lieux, rapportent les locataires.
« Il n’y a pas de concierge. Une femme fait le ménage de temps en temps, mais elle est tellement débordée ! rapporte un locataire, donnant entre autres en exemple la buanderie sale.

Un autre résident déplore également que les vêtements mis dans les laveuses et sécheuses soient jetés à la poubelle.

Locataire depuis près de cinq ans, Nicole Bérard dit constater que la propreté se « dégrade » depuis environ deux ans. « Le concierge vient faire des petites réparations. Dans 154 foyers, il y a toujours quelque chose qui va casser. Il faudrait quelqu’un pour rester.

Chambre fermée

Le problème des punaises de lit a également entraîné la fermeture de la salle communautaire pendant plusieurs mois. Il a récemment rouvert aux résidents.

«On nous dit toujours la même chose, mais rien ne change», a répondu Mme Bérard, avant que la salle ne rouvre ses portes.

Les résidents étaient contre la fermeture de la salle qui n’a pas été sans conséquences. « Cela nuit aux personnes qui n’ont pas d’activités extérieures. Chacun reste dans son appartement», décrit Mme Bérard. Je vais au tamis et à la pétanque trois fois par semaine. Je suis occupé, je travaille au casino. Je me bats pour ceux qui sont en difficulté ici.

Ce résident a déjà été président du comité des usagers. Elle a organisé bingo, dîner communautaire, communion et autres activités dans cette salle, où nous avons également trouvé des livres et des casse-têtes. «Ça a tué le côté social», résume-t-elle.

Un autre résident raconte que les locataires se sont rassemblés dans le hall d’entrée, faute d’autres endroits pour socialiser. « Et les gens n’aiment pas qu’il y ait un « comité d’accueil » de 10 personnes dans le passage », constate-t-elle.

«Je n’aime pas l’injustice. Parce que nous n’avons aucun revenu, nous sommes oubliés.
-Nicole Bérard

Autonomie

Nicole Bérard s’interroge également sur l’accessibilité des lieux, alors que de plus en plus de résidents à mobilité réduite se déplacent en quatre roues, en fauteuil roulant et en déambulateur. « Je regrette mais je ne parle pas d’autonomie », illustre-t-elle.

Une situation qui devient problématique lorsque surviennent des pannes d’ascenseur, comme ce fut le cas il y a quelques temps.

Deux résidents disent également avoir constaté une détérioration des services depuis la COVID, notamment au niveau de la communication avec les locataires. « J’ai porté plainte sur plein de choses et quand on les appelle, ils ne font rien », déplore Mme Bérard. Elle fait référence à un « call center » récemment créé.

« Il y a un manque d’informations », renchérit un autre locataire qui souhaitait que son témoignage reste anonyme. A l’ouverture de la salle, les réparations… »

Traitements longs

La directrice générale de l’OHL, Catherine Carré dit comprendre l’exaspération de certains résidents, alors que la fermeture s’est prolongée sur plusieurs mois. Une décision prise « sur recommandation » d’experts mandatés pour venir à bout des punaises de lit.

La salle a été rouverte car « la situation est plus sous contrôle ». Au plus fort, au moins dix appartements ont été touchés.

«C’est de la gestion des risques», résume Mme Carré. Le problème est qu’il faut faire le traitement plus d’une fois. Et nous souhaitons qu’il y ait deux résultats « nuls » consécutifs. Mais cela peut varier. Vous pouvez obtenir un résultat élevé, puis un résultat faible, qui redevient moyen trois semaines plus tard. Et nous devons parvenir à réduire les résultats de tous les logements concernés ensemble.»

Avant les fêtes, l’équipe de l’OHL a fait du porte-à-porte auprès des locataires pour savoir quelles résidences étaient infestées. « Certains ne nous le disent pas, mais plus vite nous serons informés, plus vite nous pourrons agir », insiste le réalisateur.

la main d’oeuvre

Quant aux critiques relatives à la propreté, Mme Carré souligne un manque de main d’œuvre pour les préposés à l’entretien. « Nous manquons de personnel », dit-elle. C’est possible, c’est possible que le ménage soit moins bien fait à un moment donné.”

Le même personnel est responsable du nettoyage et des réparations lorsqu’une unité devient disponible, ce qui doit être fait rapidement afin que l’unité puisse être attribuée.

L’OHL a récemment embauché une firme externe pour réduire les tâches de ses employés.

Par ailleurs, Mme Carré assure qu’il n’y a pas de « centre d’appels » à l’OHL. Les appels des locataires sont répartis selon les types de demandes : baux, accompagnement sociocommunautaire (bon voisinage) et problèmes de nuisibles.

Les locataires doivent laisser des messages et un suivi est fait. “On ne les appelle pas pour leur dire qu’on a ouvert un bon de travail [pour leur demande]», précise Mme Carré.

Elle mentionne également que les locataires voulaient savoir quels appartements étaient touchés par des infestations de punaises de lit. « Nous ne révélons pas cette information », veut-elle dire.

Quant à l’autonomie des locataires, elle est évaluée par les services sociaux, et non l’OHL, précise le directeur. « Tous les bâtiments sont destinés à des personnes indépendantes, mais les conditions sanitaires peuvent évoluer en cours de route. Et nous pouvons essayer d’organiser le logement autant que possible. Nous espérons que les gens resteront le plus longtemps possible.

Mme Carré confirme un arrêt d’ascenseur le 26 janvier en raison du déclenchement d’une alarme incendie. Ils ont été remis en service suite à une inspection des pompiers. et les travaux correctifs effectués. « Un technicien est passé le 1er février dans le cadre de son entretien préventif, à la demande du contremaître, et a effectué l’inspection requise. Il a fait un ajustement et a remis les ascenseurs en service le jour même», a indiqué l’OHL.

« Tout est standardisé, nous faisons les contrôles nécessaires », assure Catherine Carré.

 
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