deux hommes jugés pour escroquerie contre le groupe Deya

deux hommes jugés pour escroquerie contre le groupe Deya
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Basé à La Crèche, le groupe Deya est depuis plus de 70 ans l’un des mastodontes industriels des Deux-Sèvres avec plus de 600 salariés répartis sur quatre sites en France. Habitué à contribuer aux pages « économie » du journal, Deya se retrouve cette fois-ci dans la rubrique « justice », au banc des victimes au tribunal correctionnel de Niort, pour une affaire d’escroquerie datant de 2017.

“Un conseil d’administration qui n’avait aucune existence légale”

Deux quinquagénaires, respectivement défendus par Me Emmanuel Breillat et M.e Caroline Blanvillain. L’un est l’ancien directeur financier de Deya, l’autre agissait à l’époque à la fois comme consultant et prestataire de services pour l’entreprise, lui-même directeur d’une structure baptisée GMO. “Ce que le tribunal vous reproche, ce sont deux contrats signés par la personne qui était employée par Deya au profit de la société GMO, le premier pour plus de 850 000 euros et le second pour 54 000 euros”, précise le président de la juridiction pénale, Igor Souchu.

Pour la justice, la fraude et la dissimulation de fraude viennent du fait que le directeur financier de Deya avait antidaté les contrats, véritablement signés quelques jours seulement après le décès du patron de l’entreprise, Patrick Prévost, lui-même fils de l’ancien président. du Chamois Niortais Jacques Prévost. « Après son décès, c’est son frère Philippe qui devient gérant de Deya. Il a ensuite rappelé à l’ensemble de l’équipe dirigeante qu’aucun contrat ne devait être signé ou renouvelé sans son accord. souligne le juge. Philippe Prévost qui, au bout de quelques mois, a décidé de licencier une partie de l’équipe dirigeante et de poursuivre les deux prévenus en justice.

Ainsi, outre la fausse date, le directeur financier n’avait pas le pouvoir de signer des contrats. “C’était un pouvoir de fait, confié à un membre du conseil d’administration de Deya”, il se défend, contestant la fraude mais admettant avoir antidaté la signature. “Un conseil d’administration qui n’avait aucune existence légale” signaux Me Manon Gaudin-Pécout, avocate d’entreprise.

Les faits se sont produits dans un contexte difficile, “dans une ambiance délétère au sein de la famille Prévost et avec un nouveau leader totalement absent”, » soulève le consultant. Ce dernier, pour justifier les sommes importantes contractées en faveur de son entreprise, précise que sa mission était « redresser d’urgence l’entreprise qui se trouvait alors dans une situation très préoccupante. Des propos confirmés à la barre par Cyril Prévost, fils de Patrick Prévost, comme témoin.

Quant à la directrice financière, l’ex-épouse de Patrick Prévost croit en sa bonne foi. « Cela m’a choqué d’apprendre toute cette procédure contre le directeur financier. C’était quelqu’un de dévoué, impliqué et très engagé pour assurer le bon fonctionnement de l’entreprise. elle témoigne devant les juges.

Dix-huit mois de prison requis

Reste que pour Élise Malland, procureure, “La fraude est caractérisée, les prévenus ont pillé au total près d’un million d’euros en un an à une entreprise en mauvaise posture.” Elle requiert dix-huit mois de prison avec sursis pour les deux hommes et une amende de 50 000 euros assortie d’une interdiction définitive de gérer une entreprise. De plus, une amende de 100 000 € est cette fois requise à l’encontre de la société GMO.

Le jugement a été réservé par le tribunal qui statuera le 10 juin.

 
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