Faits divers – Justice – Un prêtre « traditionaliste » soupçonné d’avoir touché les parties génitales de sept enfants dans les Hautes-Alpes

Faits divers – Justice – Un prêtre « traditionaliste » soupçonné d’avoir touché les parties génitales de sept enfants dans les Hautes-Alpes
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Prêtre de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie

Ces actes auraient été commis par l’homme de foi entre 2002 et 2018 à Courbevoie (Hauts-de-Seine), en Suisse, à Saint-Martin-de-Ré (Charente-Maritime), en Espagne et en Vendée “par personne maltraitant l’autorité de sa fonction », tandis que le suspect, aujourd’hui âgé de 58 ans, occupait les fonctions de directeur d’une école privée catholique à Courbevoie, d’enseignant et de responsable de camps scouts.

“Il a touché mon pénis”

Il m’a fait des massages sur mon pénis», raconte un jeune au barreau, qui a étudié pendant trois ans dans la structure scolaire. “A l’occasion d’une balade en bateau, il m’a proposé de faire un tour puis il m’a tenu par les épaules, jusqu’à me caresser le ventre et mon sexe sous mon maillot de bain.», ajoute une autre victime présumée.

En souvenir d’un prêtre »à l’autorité suprême», un autre jeune homme comparaît devant les magistrats pour raconter des faits qui se seraient déroulés lors d’un camp d’été scout en Espagne en 2006 : «Il m’a demandé de prendre une douche. Puis il a touché mon pénis et a pris mes testicules dans ses mains dans un silence de mort« .

A la barre, le prévenu installé depuis novembre 2021 au monastère de Montgardin près de Gap, qualifié de «Prison d’or», où il déclare «cuisiner», reconnaît tous les faits qui lui sont reprochés et assure avoir «toujours lutté contre cette attirance» pour adolescents, pour lesquels il est suivi par un psychiatre depuis 2019.

Le prêtre, qui affirme n’avoir jamais eu de relation amoureuse, affirme avoir alerté la Fraternité Saint-Pietendance», à plusieurs reprises, dès 1998 dans une lettre. Ce n’est que 21 ans plus tard, en 2019, qu’un constat a été fait par la structure religieuse qualifiée de «traditionaliste« .

“Je demande pardon, je regrette profondément”

Les personnes que vous voyez devant vous ne sont que la petite pointe d’un iceberg.», déclare Me Rodolphe Bosselut, représentant deux victimes présumées. Mes clients avaient peur d’échouer dans une forme de loyauté religieuse, de mettre en danger la Fraternité« .

Je réalise aujourd’hui que j’aurais dû agir différemmentt, concède l’accusé avec un casier judiciaire vierge, lorsque le tribunal lui demande pourquoi il ne s’est pas dénoncé à la police. Je demande pardon aux victimes et je regrette profondément tout ce que j’ai fait« .

Violaine Perrot, procureure adjointe de la République de Gap, estime que le prévenu a «profita du respect dû à l’abbé, qui disposait également d’une forte autorité, pour mettre la main dans le pantalon» et requiert la condamnation du prévenu à une peine de quatre ans de suivi socio-judiciaire avec injonction de soins, interdiction définitive d’exercer une activité bénévole ou professionnelle avec des mineurs et obligation d’indemniser les parties civiles.

Des réquisitions jugées »assez juste“par l’un des deux avocats de la défense, qui”espère que cette maladie sera prise en compte par le tribunal“et plaide en libération pour trois des sept faits pour lesquels le prêtre est poursuivi.”Ce n’est pas le prédateur décrit par les parties civiles. C’est un homme faible, fragile et répréhensible« .

L’affaire a été classée sans suite par le tribunal correctionnel de Gap. Le prévenu, qui affirme qu’il «soumettra« à la juridiction »à la punition et à la peine“parce qu’il considère qu’il”Mérite que», connaîtra la réponse du tribunal jeudi 6 juin 2024.

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