Malgré une réparation achevée le 27 mars après que des actes de malveillance ont endommagé la principale conduite d’eau de Guadeloupe, environ 5 000 foyers n’ont toujours pas d’eau continue. Selon le syndicat de l’eau SMGEAG, cela concerne les habitants « de Goyave, des Abymes, mais surtout du Gosier et de Saint-François ».
Cette situation serait en partie due à la sécheresse qui a contribué à “un manque de pression” dans les canalisations, selon le syndicat et même si des châteaux d’eau “afin de remplir certains réservoirs” ont été mis en place.
« Cela fait 17 jours que nous n’avons plus d’eau. Malgré les rappels quotidiens depuis quatre jours du service de l’eau, rien ne se passe », raconte Hervé Ragot, habitant du Gosier, commune de la Grande-Terre. De son côté, Catherine Renard, infirmière libérale, déplore « ne pas avoir d’eau pour se laver les mains pour certains de ses patients au Gosier ».
Au moment des actes de vandalisme sur l’oléoduc, près de 130 000 usagers étaient privés d’eau dans le cadre d’une grève au SMGEAG, suspendue depuis. Le coût de ces dégâts s’élève à « plusieurs centaines de milliers d’euros », selon le directeur du SMGEAG.
La Guadeloupe connaît, du fait de décennies de gestion néfaste et de réseaux vétustes, des coupures d’eau organisées par l’opérateur pour approvisionner à son tour les communes de l’archipel. Depuis fin 2021, une direction unique tente de régler les problèmes mais se heurte à de nombreux dysfonctionnements politiques et financiers. De nombreux experts estiment qu’il faudrait plus d’un milliard d’euros pour changer les canalisations qui fuient plus de 50 % de l’eau produite.
