Un échantillon prélevé sur le morse couché sur l’île de Hopen, après analyse dans un laboratoire allemand, a établi que l’animal avait été contaminé par le virus, selon Christian Lydersen, chercheur à l’Institut polaire norvégien.
“C’est la première fois qu’une grippe aviaire est enregistrée chez un morse”, a-t-il insisté.
L’échantillon prélevé était trop petit pour déterminer s’il s’agissait du sous-type H5N1 ou H5N8.
Une demi-douzaine de morses morts ont été signalés l’année dernière au Svalbard, situé à un millier de kilomètres du pôle Nord.
“Il n’est pas improbable que certains d’entre eux aient également contracté la grippe aviaire”, a souligné Christian Lydersen.
Les morses, dont le poids peut atteindre jusqu’à deux tonnes, se nourrissent principalement de mollusques, coquillages et crustacés mais aussi, occasionnellement, d’oiseaux marins.
Le chercheur a insisté sur l’importance de surveiller la situation, car les morses ont tendance à se regrouper à mesure que la glace marine commence à fondre à l’approche de la période estivale.
Il existe également des risques de contamination pour les ours polaires s’ils se régalaient de la carcasse d’un morse infecté, a souligné M. Lydersen.
L’épidémie de grippe aviaire fait à nouveau des ravages depuis 2020.
Il a déjà causé la mort d’un ours polaire en Alaska, selon les autorités américaines, et des centaines de milliers de mammifères marins ont péri à cause de ce virus en Amérique du Sud, selon le Comité scientifique de recherche antarctique.