Proposée par les élus de l’UDC, l’interdiction des symboles de haine à Genève se heurte à… l’UDC – rts.ch – .

Proposée par les élus de l’UDC, l’interdiction des symboles de haine à Genève se heurte à… l’UDC – rts.ch – .
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L’assemblée genevoise de l’UDC conseille à la population de voter contre une loi interdisant les symboles de haine, un projet proposé par ses propres élus. Un désaveu qui intervient dans un contexte de tensions au sein du parti.

Il y a deux semaines, l’assemblée cantonale de l’UDC Genève a pris position contre la loi interdisant les symboles de haine, alors même que ses élus l’avaient soutenue au Grand Conseil, révélait La Tribune de Genève.

La majorité des adhérents a choisi de suivre Yves Nidegger, seul député UDC à s’être opposé au projet, qui estime que cette interdiction est impossible à mettre en œuvre.

Ce changement de cap décidé par l’assemblée est déploré en coulisses. Plusieurs députés regrettent que la direction du parti ne se soit pas battue plus fort pour sauver ce projet de loi. Plus largement, certains disent constater une absence de ligne politique claire de la part de la nouvelle présidence de l’UDC genevoise.

Passation de pouvoir tendue

Les premières tensions au sein de l’UDC genevoise remontent au changement de présidence en décembre dernier. Le vigneron Lionel Dugerdil remplace alors Céline Amaudruz après 13 ans de règne. Mais cette passation du pouvoir était loin d’être pacifique.

Il y a d’abord les démêlés de Lionel Dugerdil avec la justice, qu’il a en partie caché à l’ancienne direction. Il a notamment omis de préciser qu’il avait été reconnu coupable d’avoir frappé un homme avec une fourche. A cela s’ajoutent les tensions personnelles entre Lionel Dugerdil et Céline Amaudruz, qui ont poussé cette dernière à lui écrire qu’elle ne souhaitait plus le rencontrer sans la présence de tiers, a-t-on appris auprès de Blick. Ce faux départ a laissé des traces.

Sur le plan idéologique, Lionel Dugerdil dit suivre la même ligne que Céline Amaudruz, c’est-à-dire, selon lui, une UDC qui défend les valeurs nationales, la sécurité et la liberté, tout en restant moderne et ouverte.

La légitimité de Lionel Dugerdil remise en question

Le revirement surprise de l’Assemblée sur la loi contre les symboles de haine sème cependant le doute. Lionel Dugerdil avait pris position en faveur de cette loi, mais elle n’a pas été suivie. Certains députés se demandent s’il est capable d’assurer la continuité après le changement de présidence.

Contacté par la RTS, Lionel Dugerdil rappelle qu’il était le seul candidat en décembre dernier. Selon lui et les membres du parti qui le soutiennent, ce genre de bisbilles se produit à chaque changement de présidence. Ils y voient une nostalgie de l’ancienne direction, qui, selon eux, finira par disparaître.

Le président du parti agraire dit ne pas vouloir entrer dans des guerres de clans et se concentre sur le prochain objectif, les élections municipales de 2025. Ce sera son baptême du feu. Il est attendu au coin de la rue.

Anouk Pernet/asch

 
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