les pêcheurs en colère d’avoir été plumés par les cormorans

les pêcheurs en colère d’avoir été plumés par les cormorans
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« Avant 2022, on pouvait abattre 515 cormorans, contre 15 aujourd’hui »

Des aléas qui ont peut-être aussi joué un rôle dans les nouvelles zones de prédation du cormoran, considéré comme un concurrent des pêcheurs avec ses 500 g de poisson avalés quotidiennement, mais aussi comme un ravageur. « Les crues des rivières l’ont fait refluer vers les plans d’eau les moins troubles, où il a effectué une véritable razzia », déplore Jean-Louis Molinié, président de la Fédération de pêche 47. Auparavant, on pouvait le réguler, même s’il n’est qu’un pis-aller, et étaler la prédation sur un secteur, mais en France, nous avons été soustraits aux coups réglementaires à l’été 2022 contrairement à d’autres pays. Et nous changeons constamment de secrétaire d’État, avec 3 en deux ans… »

Cependant, les pêcheurs poursuivent le recensement hivernal de l’oiseau noir et constatent l’augmentation du nombre d’oiseaux. « C’est intolérable. Nous avons des associations locales où les bénévoles sont impuissants et prêts à baisser les bras lorsqu’ils voient des frayères dévastées. Avant 2022, on pouvait abattre 515 cormorans, contre 15 aujourd’hui, dont 10 seulement sur la pisciculture du Bruch, très impactée malgré les protections. Cet hiver, ils étaient 2 671, contre 2 255 en 2023, sans compter la réserve de Mazière. S’il y a cinquante ans l’espèce était en difficulté, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Nous ne voulons pas son extermination, mais sa régulation. »

Les migrants en berne

Nous reviendrons également, lors de cette réunion, sur le changement climatique. « La saison dernière s’est déroulée à peu près correctement, sauf dans les bassins de la Séoune et de la Lède, et les jours de canicule ont été relativement peu nombreux. Cette année, nous sommes bons en terme de remplissage, mais nous ne sommes pas à l’abri d’une canicule qui pourrait affecter les poissons des petites rivières. Nous espérons aussi éviter les inondations en juin, qui seraient très dommageables car c’est la période de reproduction des poissons », poursuit le président.

 
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