Éléonore Vaissaire est en alternance depuis la rentrée 2023 dans l’entreprise HRV Simulation et termine ses études d’ingénieur aux Arts et Métiers à Laval (Mayenne). Elle se consacre à un projet innovant : un simulateur de chirurgie dentaire utilisant la réalité virtuelle. Un monde très masculin mais dans lequel elle s’épanouit. Entretien.
Aviez-vous l’intention de travailler dans l’innovation ?
Certainement pas. Au départ, je voulais être vétérinaire. Ensuite j’ai préféré travailler dans un métier qui mélange art et informatique. Mon père a fréquenté l’école d’ingénieurs du numérique Esiea. J’ai regardé, j’ai discuté avec des étudiants et j’y suis arrivé après le baccalauréat. Je n’ai découvert la réalité virtuelle qu’en 4e année.
C’est un environnement très masculin. Difficile de s’intégrer ?
Dans ma classe, un tiers d’entre nous étaient des filles. Cette année, je pense qu’il n’y en a que deux ou trois sur 80. L’idée que ce type de métier est réservé aux hommes est encore ancrée dans les mentalités. Un cliché comme le rose pour les filles et le bleu pour les garçons. Mais petit à petit, les choses changent.
Avez-vous des modèles de femmes innovantes ?
Oui, mais je m’intéresse d’abord au travail de la personne avant de savoir si c’est un homme ou une femme. Je n’aime pas mettre en avant les femmes par principe, comme argument marketing. On entend encore « une femme a fait ça » plutôt que de donner son nom. Cela devrait être ordinaire aujourd’hui. Dans mon entreprise, ça se passe très bien. Il y a un côté très méritocratique à cela. Ils pensent d’abord à la personne elle-même et choisissent celle qui leur semble la plus adaptée. C’est un environnement très sain.
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