Nous avons visité pour vous la cité de l’accordéon et du patrimoine de Tulle qui ouvre samedi 6 avril au public

Nous avons visité pour vous la cité de l’accordéon et du patrimoine de Tulle qui ouvre samedi 6 avril au public
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La Cité de l’Accordéon et du Patrimoine de Tulle est inaugurée ce vendredi 5 avril par la ministre de la Culture Rachida Dati. Le public y aura accès à partir du samedi 6 avril. Découvrez les trois univers en images et en avant-premières. Nous sommes venus vous rendre visite avec la réalisatrice Karine Lhomme.

A Tulle (Corrèze), l’ancienne Banque de France, place Maschat, est devenue un musée. Après deux ans et demi de travaux, la Cité de l’Accordéon et du Patrimoine de Tulle ouvre ses portes au public ce samedi 6 avril.

« Il y a beaucoup d’enthousiasme et d’impatience. C’est la concrétisation d’un travail collectif mis sur papier en 2019. C’est un grand moment.

La directrice du musée Karine Lhomme, « très honorée » de la visite du ministre de la Culture, qui y voit « une reconnaissance du travail réalisé », nous a proposé une visite en avant-première du nouveau musée de la ville.

Ce musée rassemble en un seul lieu, en trois parcours, trois savoir-faire de la ville : l’accordéon, la dentelle et les armes.

L’introduction

Après l’accueil et sa boutique, une première salle permet de comprendre la ville et sa topographie avec une maquette de Tulle et un plan vidéo. Une première vitrine s’inscrit dans la longue histoire des musées de la ville avec un portrait d’Emile Fage, fondateur du premier musée. A gauche, un tableau géant d’Edmond Tapissier reproduit une sorte de déjeuner sur l’herbe en Corrézienne.

La route de l’accordéon

Il présente 84 instruments, permet de voir, de comprendre et d’écouter. « Avec cet univers, nous explorons l’histoire de l’instrument fabriqué à Paris puis en Corrèze », explique Karine Lhomme. « Avec la découverte tactile, on entre au cœur de son fonctionnement et on voit la diversité des matériaux, les mécanismes à l’œuvre. »

Cette visite de l’accordéon présente également de magnifiques accordéons, de petits chefs-d’œuvre art déco et des instruments plus classiques. Diatonique, chromatique… on apprend tout.

Le trésor du Cayla

Cet univers présente également un véritable trésor, la boutique Cayla et sa superbe devanture rouge, pièce phare du musée, achetée par la Ville en 2000, et reconstituée à l’identique dans le musée. Cet ancien magasin de musique situé à Paris « a trouvé son écrin définitif », commente Karine Lhomme, rappelant le focus sur Martin Cayla, « joueur de cabrette auvergnat, éditeur de musique qui contrôlera la chaîne de fabrication ».

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100 ans de fabrication Maugein

L’entreprise Maugein a évidemment sa place avec 100 ans de fabrication résumés dans une vitrine et quelques machines-outils d’époque.

Ce qui séduira sans aucun doute les amateurs de piano à sangle, c’est la galerie des stars, de Jo Privat à Yvette Horner, en passant par les incontournables Jean Ségurel, Marcel Azzola, Gus Viseur, Jo Sony… Une petite bio est offerte pour chaque musicien, encadrée par disque. reprises, partitions, accordéons et tenues de scène. Bien entendu, l’audioguide vous permettra d’écouter Bruyère de Corrèze de Ségurel ou encore le valse swing par Gus Viseur.

La plus grande collection publique européenne

Dans le caveau de l’ancienne Banque de France, les visiteurs peuvent également jouer de l’accordéon et tester les différentes sonorités des instruments.

Avant de quitter le parcours, un clin d’œil à l’accordéoniste d’Edith Piaf Marc Bonel et un spectacle immersif qui nous plonge dans l’univers des Nuits de nacre.

La commune de Tulle compte au total 600 accordéons, « ce qui en fait la plus grande collection publique d’Europe », confirme le directeur.

Le voyage du Manu

Le cours d’Armure est également très interactif avec un grand bureau virtuel où vous pourrez explorer des thématiques, enrichies de photos et de documents. La sirène Manu est assise dans cette pièce. L’écouter permettra à certains de retrouver un son familier. « La mémoire va commencer » prédit Karine Lhomme. En face, dans deux vitrines, 300 ans de production sont exposés, à partir de 1690. Des premières armes à feu à pierre aux armes à percussion. Pistolets, fusil Lebel, PM MAT 49, mitrailleuses… les armes emblématiques sont présentées avant de passer dans la salle dédiée à l’apprentissage et à l’école Manu. « Les qualités morales requises étaient plus importantes que les qualités professionnelles », constate le directeur. Une vitrine évoque aussi les métiers, les nez noirs, ces ouvriers paysans mais aussi les ingénieurs.

La Cité de l’accordéon annonce tout un programme d’activités pour son ouverture officielle les 6 et 7 avril

Une arme digne de James Bond

On y voit par exemple le prototype du fusil tri-tube et même une arme tri-tube imaginée en forme de stylo, qui aurait pu ravir James Bond.

Enfin, l’esprit Manu est le témoignage des anciens à écouter ou encore une vitrine de décorations réalisées à partir de pièces d’armes comme un beau lustre ou des bougeoirs à baïonnette. « Le wiging était une tradition, constate Karine homme. Il s’agissait de fabriquer des objets en dehors de la production réglementaire. Cela donne des résultats surprenants à découvrir.

La route de la dentelle

Au deuxième étage, entre les accordéons et les armes, place au savoir-faire dentellière. L’art de la dentelle à l’aiguille est pratiqué depuis le XVIIe siècle. Les techniques utilisées sont peu documentées puisque la transmission est essentiellement orale. A l’origine, il s’agit d’un filet noué (rosel) sur lequel les dentellières réalisent des points qui portent tous un nom : le point d’esprit, le respectueux, le pénitent, le grossier, la rosace. Le visiteur découvrira une belle robe de baptême dans le fenêtre mais aussi deux bandeaux du 17ème et 18ème siècle. Puis l’arrivée du Tulle, ce filet mécanique qui remplace celui réalisé à la main.

Testez la pointe Tulle

On apprend également le rôle d’Etienne Baluze et qu’un atelier de dentelle a été créé pour les veuves de la Première Guerre mondiale. Irène Lacroix, dentellière, en faisait partie et sa fille Suzanne Delmas-Marthon créa la première association de dentellières, Diffusion et Renouveau du point de Tulle.

Là encore, le parcours permet aux visiteurs de tester le point Tulle sur un filet mis à disposition.

La ville du patrimoine, conçue pour toutes les générations, offre mille autres trésors à découvrir. « Nous avons créé un musée d’aujourd’hui avec nos collections patrimoniales », s’enthousiasme Karine Lhomme.

Texte : Laetitia Soulier, photos Agnès Gaudin.

 
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