une étude nous alerte sur cette pratique qui prospère en Île-de-France

La vente du « Marlboro Bled », ou autre tabac de contrebande, est monnaie courante à Paris. A tel point que la pratique est entrée dans la culture populaire, apparaissant par exemple sur certaines collections streetwear. Une étude récente remet d’ailleurs un morceau dans la machine, montrant qu’au quatrième trimestre 2023, près de la moitié des cigarettes consommés en Île-de-France ne proviennent pas du réseau des buralistes.

Troisième région la plus touchée de France

Sur cette période, c’est le cas pour 40,9% cigarettes de région parisienne, selon l’étude Enquête sur les packs vides. « La région Île-de-France est un excellent exemple de l’ampleur du phénomène qu’est le marché parallèle en France », prévient Hervé Natali, responsable des relations territoriales de la SEITA, dont la société mère Imperial Brands a cofinancé l’étude.

Lors des deux trimestres précédents, les résultats ne sont guère meilleurs, avec un chiffre de 41,4% au troisième trimestre 2023 et de 34,2% au deuxième. Pour atteindre ces résultats, des campagnes collection de colis vides dans l’espace public ont été réalisées dont la dernière en date a eu lieu entre le 21 novembre et le 21 décembre 2023.

« Ces chiffres, ainsi que les récentes annonces du ministre responsable des Comptes publics concernant saisies de tabac (521 tonnes en 2023 ; 27 tonnes lors de l’opération « Colbert 2 » menée par les douanes), démontrent que le trafic de tabac corrompt nos territoires », insiste Hervé Natali.

Et de conclure : « aujourd’hui, le marché parallèle reste le concurrent leader dans tout le secteur. » Au niveau national, au quatrième trimestre 2023, l’Île-de-France est la troisième région la plus impactée par ce trafic illégal, après Provence-Alpes-Côte d’Azur (41,8 %) et la Nouvelle-Aquitaine (41,5 %).

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