Opinion : les libéraux de Trudeau sont pleins de promesses sur tout sauf la plus haute priorité du Canada : la défense

Opinion : les libéraux de Trudeau sont pleins de promesses sur tout sauf la plus haute priorité du Canada : la défense
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Le gouvernement fédéral est devenu étrangement surréaliste. Chaque jour, le premier ministre Justin Trudeau annonce de nouvelles initiatives qui sont à la fois (a) inutiles, (b) hors de la compétence fédérale et (c) peu susceptibles d’être réalisées avant les prochaines élections fédérales.

Pendant ce temps, le gouvernement reste silencieux sur la question la plus urgente, et dont il est entièrement responsable : renforcer les défenses du Canada dans un monde de plus en plus dangereux de jour en jour.

Plusieurs annonces récentes ont porté sur le logement. Les libéraux débloquent des sommes importantes pour accélérer la construction de logements, à condition que les provinces et les municipalités respectent les exigences fédérales visant à assouplir les restrictions de zonage, à accélérer les approbations et à augmenter la densité.

Il s’agit d’une intrusion flagrante d’Ottawa dans un domaine de compétence provinciale, et les gouvernements de l’Ontario et du Québec ont rapidement rejeté la proposition. Mais il y a au moins un espoir de parvenir à des accords négociés. D’autres annonces ont été tout aussi intrusives, mais ont beaucoup moins d’espoir de se concrétiser un jour.

Dans le cadre d’une déclaration des droits des locataires, les libéraux veulent permettre aux locataires de faire en sorte que leurs paiements de loyer soient plus facilement pris en compte dans leur cote de crédit. Cela pourrait impliquer beaucoup de formalités administratives pour les propriétaires et pourrait nuire plus qu’aider les locataires qui manquent un paiement.

Quelle est la probabilité qu’un nouvel accord aussi complexe soit en place avant les prochaines élections, que les sondages suggèrent que les libéraux risquent de perdre, ou qu’il survive dans un gouvernement conservateur dirigé par Pierre Poilievre ?

Ensuite, il y a eu l’annonce lundi d’un nouveau programme national visant à fournir des repas aux écoliers dans le besoin. Négocier une nouvelle entente fédérale-provinciale-territoriale sur le programme d’alimentation scolaire – ou, plus probablement, 13 ententes distinctes et asymétriques – d’ici la date cible de l’année scolaire 2024-2025 semble… ambitieux.

Il est peu probable que ce qui est annoncé voie le jour ou y reste longtemps.

Quelque chose qui aurait dû voir le jour depuis longtemps est la révision de la défense, promise depuis longtemps mais qui n’est toujours pas concrétisée. Non seulement la défense est un domaine de compétence fédérale exclusive, mais elle devrait être la priorité absolue de tout gouvernement national. Au lieu de cela, l’armée canadienne est une Source d’embarras.

Tous les membres de l’OTAN se sont engagés à consacrer au moins 2 pour cent de leur PIB à la défense, dont 20 pour cent à l’équipement. Mais alors que d’autres membres de l’OTAN ont augmenté leurs dépenses de défense à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, les libéraux continuent d’tergiverser et de tergiverser. En conséquence, selon les derniers calculs de l’OTAN, le Canada est le seul membre de l’OTAN dont les dépenses en matière d’équipement sont inférieures à 2 pour cent du PIB et également inférieures à 20 pour cent. Nous avons l’armée la moins financée de l’alliance.

C’est effrayant. Cela laisse ce pays vulnérable aux incursions de la Russie et de la Chine dans nos territoires arctiques.

Cela met en colère les États-Unis, qui s’attendent à ce que le Canada contribue sa part à la modernisation de la défense aérienne et spatiale du NORAD.

Cela amène les nations européennes à remettre en question l’engagement du Canada à protéger la sécurité de l’Europe face à une Russie de plus en plus hostile et agressive.

Et cela rend ridicules les efforts du Canada pour être pris au sérieux dans la région Indo-Pacifique.

« Le Canada est de retour », a déclaré M. Trudeau au monde en 2015. C’est exactement le contraire qui est vrai. En raison de la réticence du gouvernement libéral à dépenser pour la défense, le Canada a aujourd’hui une position plus basse aux yeux de ses alliés et de ses adversaires qu’à tout autre moment depuis le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale.

Trouver l’argent nécessaire à la défense ne sera pas facile. Amener l’armée canadienne aux normes de l’OTAN coûterait environ 20 milliards de dollars par an, financés par des augmentations d’impôts ou des réductions des transferts fédéraux pour la santé, l’éducation et les services sociaux.

Tout le monde veut des repas pour les écoliers qui en ont besoin. Mais la défense doit être la priorité absolue. Quoi qu’il en soit, d’autres pays de l’OTAN sont en mesure de financer correctement leur armée tout en maintenant leurs programmes sociaux. Nous aussi.

M. Trudeau doit publier l’examen de la défense. Le budget du 16 avril devrait consacrer des fonds importants à la défense et indiquer d’où viendra cet argent. M. Poilievre devrait présenter son propre plan pour respecter les engagements du Canada en matière de défense.

Une déclaration fédérale des droits des locataires est surréaliste. Il est temps pour le gouvernement libéral de prendre les choses en main et de se concentrer sur la défense.

 
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