« Nous n’avons pas pu mettre en évidence l’impact de l’incendie », selon l’analyse d’Atmo

« Nous n’avons pas pu mettre en évidence l’impact de l’incendie », selon l’analyse d’Atmo
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Un concours de circonstances. On pourrait tenter de résumer la trajectoire qui a permis à Atmo Occitanie, l’association agréée de surveillance de la qualité de l’air, de récolter de nombreuses données sur la qualité de l’air après le long incendie du Snam. Des données qui viennent de livrer leurs conclusions.

Lors du long incendie du site de stockage de la Sopave (Snam) à Viviez, qui a débuté le 17 février 2024, puis une fois éteint, les mesures n’ont pas manqué pour détecter l’impact du sinistre sur le Bassin. décazevillois.

Parmi ces données, celles d’Atmo Occitanie étaient très attendues afin de mieux comprendre les conséquences sur les riverains du dégagement de fumées de l’incendie de l’entrepôt Crouzet.

Un concours de circonstances

« Nous ne sommes pas en charge du suivi de l’entreprise Snam et nous ne sommes pas organisés au sein d’Atmo Occitanie pour accompagner les services de l’État et les sites industriels en cas d’incident ou d’accident industriel », prévient d’emblée Dominique Tilak, son directeur général. Ainsi, les résultats communiqués par Atmo Occitanie ne sont que représentatifs de la situation moyenne observée sur la période du 5 au 20 février. L’expert de référence en matière d’air a pu, presque miraculeusement, avoir accès à un réseau de mesures dans le secteur, initialement prévu pour la société Séché Eco Services sur l’environnement. Et comme aucun partenariat n’existait entre la structure et la Snam pour le suivi des impacts de ses activités, c’est suite à l’incendie et avec l’accord de son partenaire que l’association agréée a spontanément agi, afin d’organiser un prélèvement précoce d’échantillons.

« Nous avons pu bénéficier du suivi que nous faisions déjà, pour essayer de comprendre ce qui s’était passé et voir s’il y avait un impact de cet incendie », résume Dominique Tilak.

Les concentrations de nickel, de zinc et de cobalt augmentent au cours de la période de surveillance

En pratique, deux suivis ont été réalisés en parallèle sur la période du 5 au 20 février, un suivi des particules PM10 et des métaux inhalables (pour lesquels des valeurs réglementaires existent) et un autre dans l’environnement des retombées atmosphériques totales et des métaux (pour lesquels il existe des valeurs de santé et de protection des écosystèmes).

Selon l’association de référence de l’air, “les concentrations de métaux réglementées dans les particules inhalables respectent les valeurs fixées par la réglementation en moyenne annuelle”. Des conclusions à prendre avec précaution puisque sur la période maîtrisée de l’incendie, du 17 au 20 février, les conditions météorologiques ont dispersé le panache de fumée vers le sud/sud-est de la commune, même si les mesures ont été appliquées dans la partie nord de la ville. la zone d’étude, « potentiellement moins exposée à l’impact de l’incendie » selon Atmo Occitanie. Celui-ci « n’a permis d’identifier aucun impact de l’incendie sur les concentrations des métaux suivants dans les particules inhalables : arsenic, cadmium, plomb, lithium et manganèse. Les concentrations sont restées comparables à la situation connue ces derniers mois avant l’incendie. L’agence a encore observé des concentrations croissantes de nickel, de zinc et de cobalt au cours de la période de surveillance, directement liées à l’incendie.

«Nous avons fait avec ce que nous avions, qui sont des mesures moyennées», explique Dominique Tilak, qui ne souhaite pas tirer de conclusions hâtives. « Sur ce point, nous n’avons pas pu mettre en évidence l’impact de l’incendie. Mais cela ne veut pas dire que les jours où l’incendie a eu lieu, il n’y a eu aucun impact. »

Le cas des retombées atmosphériques

Au vu des données collectées par Atmo Occitanie, les mesures montrent à Crouzet « des niveaux d’impact croissants sur tous les composés métalliques », certaines valeurs de référence ayant ainsi été ponctuellement dépassées sur la période. L’impact de l’incendie ne se limiterait pas non plus aux zones voisines, mais aurait eu un large impact au sud de Viviez.

Et afin de mieux analyser les conséquences à long terme de l’incendie sur le secteur Aubin-Montbazens-Crouzet, l’agence préconise une surveillance post-incendie sur une durée de six mois comprenant des mesures régulières « d’hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) et de dioxines dans retombées de poussières atmosphériques », ainsi que le renforcement du suivi des métaux dans les particules inhalables (PM10) sur le site de Crouzet, « qui permettra d’évaluer l’exposition des personnes dans la matrice « air ». ambiance “à ce secteur de la vallée”.

“Il y a probablement eu des retombées de poussière”

« Ce qui est important, c’est de voir comment les choses évoluent, explique Dominique Tilak. « Il y avait probablement des poussières qui tombaient avec peut-être des métaux et un certain nombre d’éléments. Il faudra voir dans les mois à venir s’il y a des revols de ces poussières, de ces métaux, et voir les niveaux qu’on pourrait avoir dans l’environnement et notamment dans l’air ambiant ».

L’association agréée intervient actuellement dans le cadre d’une convention de partenariat, document qui pourrait prochainement être signé avec le Snam afin de déployer un système de mesure renforcé, notamment dans la zone sud de Viviez.

Une surveillance que l’association souhaiterait voir se généraliser grâce à une meilleure dynamique des partenaires institutionnels et industriels à l’échelle régionale, qui lui permettrait de se déployer plus rapidement et plus efficacement sur la surveillance post-incident ou accident industriel.

 
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