Plusieurs syndicats dont le SNES-FSU, organisation majoritaire dans les collèges et lycées, appellent à une nouvelle journée de grève et de manifestations, mardi 2 avril, pour réclamer l’abandon des « groupes de niveaux » dans les collèges et obtenir davantage de moyens.
L’appel est également relayé par le SNEP-FSU (éducation physique et sportive), SUD-Éducation, la CGT-Educ’action et la FNEC-FP-FO. Selon le ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, 7% des enseignants, tous niveaux confondus, sont en grève. Au premier niveau, il y a 4,73% d’enseignants en grève, et au deuxième niveau 9,26%.
La grève de ce mardi est un peu moins suivie que celle du 19 mars, où 8,8% des enseignants étaient mobilisés. Toutefois, le taux de grévistes dans les collèges reste stable – près de 15 % – tandis que la mise en place de groupes de niveaux, l’une des mesures phares de la réforme du « choc des savoirs », lancée par Gabriel Attal, y est particulièrement dénoncée.
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Des manifestations sont organisées dans de nombreuses villes. A Paris, la manifestation débutera près du jardin du Luxembourg vers 14 heures. Outre le retrait de la réforme « choc de la connaissance », les syndicats demandent au gouvernement « une augmentation de salaire sans compensation ni ressources pour les écoles publiques ».
«Depuis des mois, les personnels se mobilisent contre les groupes de niveau. Frappez le 1euh et le 6 février, actions locales, vote contre « le choc du savoir » au CSE (Conseil de l’enseignement supérieur), réunions publiques avec les parents d’élèves, opération « collèges morts »… Nos organisations soutiendront toutes les reconductions là où cela est possible »assurent les syndicats.
Des groupes « constitués selon les besoins des étudiants »
En région parisienne, l’évolution de la mobilisation sera scrutée avec attention parmi les membres du corps enseignant de Seine-Saint-Denis, très hostiles aux groupes de niveaux et qui se montrent exigeants. “un plan d’urgence” pour l’éducation dans ce département défavorisé.
Vendredi, la ministre de l’Éducation nationale, Nicole Belloubet, a reçu neuf des douze députés de Seine-Saint-Denis à leur demande. Pour ces parlementaires de gauche, le ministre ” sous-estimé “ l’ampleur du mouvement. Face à ce constat, douze villes du département ont décidé mardi de mettre l’Etat en demeure d’appliquer le « plan d’urgence 93 ».
L’arrêté portant création de “groupes” en mathématiques et français au collégial a été publié le 17 mars dans Journal officielavec une formulation qui n’utilise pas les termes de « groupes de niveaux » utilisés par Gabriel Attal : il s’agit de groupes «constitué selon les besoins des étudiants»selon la terminologie proposée par Mmoi Belloubet. Elles entreront en vigueur à la rentrée 2024 dans les classes de 6e et 5e et à la rentrée 2025 pour les 4 anse et 3e.
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