En 2016, 47 signaleurs de la circulation ont été blessés au travail. Ce nombre est passé à 215 en 2022. C’est près de quatre fois plus en seulement six ans.
Ce n’est pas tout. Depuis 2008, il y a eu 19 décès de signaleurs routiers au Québec.
«La situation se détériore, entre autres, parce que personne n’assure la certification des agences qui effectuent des travaux de signalisation, la conformité des chantiers et parce que la formation laisse à désirer», dénonce la représentante syndicale Nathalie Perron.
Le Syndicat uni des Métallos appelle donc le gouvernement à remettre de l’ordre dans l’industrie pour garantir la sécurité des signaleurs et assurer une plus grande conformité de la part des agences qui assurent la signalisation routière.
«Le nouveau Comité paritaire du personnel de l’industrie de la signalisation routière pourrait être appelé à jouer ce rôle, puisqu’il regroupe déjà des représentants des principaux employeurs et travailleurs», estime le représentant syndical des Métallos, Martin L’Abbée.
Le syndicat sera actif cet été pour dénoncer les dangers ou le manque de conformité sur certains chantiers.
« Il suffit de pleurer nos morts. Les choses doivent changer avant que nos frères et sœurs ne soient blessés ou perdent la vie. On en a marre de voir l’inaction des pouvoirs publics actuels, alors que tout le monde se renvoie la balle», déclare la vice-présidente du syndicat, Isabelle Fagondo.
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