Après la fête sur le tarmac de l’aéroport de Pluguffan, l’heure de la verbalisation

Après la fête sur le tarmac de l’aéroport de Pluguffan, l’heure de la verbalisation
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Sacs chargés et tentes sur nos dos. Des yeux fatigués, des visages souriants et des chaussures pleines de saleté. Ce lundi 1er avril, au petit matin, les quais de l’Odet étaient le théâtre d’un défilé constant de petits groupes de fêtards désireux de se rendre à la gare de Quimper. Même constat sur les routes périphériques, avec des jeunes marchant sur les bords des routes de Pont-l’Abbé et de l’aéroport de Pluguffan (29). Oui, la fête est finie et il est temps de rentrer à la maison.

Alors que plus de 10 000 fêtards, 8 000 selon les services de la préfecture du Finistère, avaient envahi, dans la nuit de vendredi à samedi, le tarmac de l’aéroport de Quimper-Bretagne, le son de la rave party a été officiellement coupé à 15 heures lundi, comme cela avait été convenu entre les organisateurs et les autorités. En milieu d’après-midi, les autorités estimaient que près d’un tiers des festivaliers, venus de toute la , de Belgique et de Suisse, avaient plié bagages.

Des contrôles systématiques

A 18 heures, plus de 4 200 personnes et 900 véhicules ont quitté les lieux, selon la préfecture. « Nous avons déjà 600 véhicules qui ont quitté le site. Nous contrôlons toutes les sorties et toutes les personnes, à pied ou en voiture, qui sortent de l’aéroport”, a indiqué le préfet, Alain Espinasse, rappelant que près de 300 gendarmes étaient encore mobilisés sur le site ainsi que sur les grands axes routiers. et sur la commune de Pluguffan.

“Toutes les personnes qui sortiront seront systématiquement verbalisées pour participation à un rassemblement interdit”, a-t-il ajouté. Soit une amende de 135 €. Ainsi, si l’on se fie à la logique, plus de 8 000 procès-verbaux, représentant plus d’un million d’euros d’amendes, devraient être émis par les autorités dans le cadre de cette rave party.

Sans parler des amendes infligées aux voitures garées pour « stationnement dangereux sur un aérodrome » (135 € et trois points de moins sur le permis) et même des amendes forfaitaires pénales pour usage de drogue.

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(Le Télégramme / Benjamin Pontis)

Saisies de stupéfiants et de matériel de sonorisation

Lundi en milieu d’après-midi, les autorités avaient enregistré six cas de conduite sous l’emprise de l’alcool et douze conduites sous l’emprise de stupéfiants. De grandes quantités de stupéfiants d’une valeur estimée à 16 000 € ainsi qu’une somme de 3 300 €, qui proviendrait de la vente de stupéfiants, ont été confisquées par la police. De son côté, le parquet évoque cinq arrestations pour des faits d’usage de stupéfiants et d’outrage ainsi que plusieurs auditions de personnes qui seraient liées à l’organisation de l’événement.

“Lors de la fouille des véhicules, si du matériel de sonorisation est retrouvé, il sera également saisi”, a précisé le préfet, rappelant que “du matériel de type sonorisation” de 65 m3 avait déjà été intercepté en amont de la rave party dans le secteur de Châteaulin. Et, très clairement, ce ne sera pas la seule confiscation. Vers 16 heures, sur le tarmac, les gendarmes contrôlent plusieurs camions contenant ces fameux « murs de sons » qui ont animé la piste principale de l’aéroport tout au long du week-end.

Quelques dégâts constatés

Pour l’instant, il est trop tôt pour obtenir un bilan précis des dégâts causés par ce rassemblement festif mais « il y a eu des dégâts. Treize points de clôture ont été endommagés et quatre portes forcées. Le balisage lumineux a également été brisé et les capteurs de Météo-France ont été dégradés”, a détaillé le préfet du Finistère, soulignant qu’une plainte allait être déposée par les responsables de l’aéroport. Pour les déchets, plusieurs bennes ont été installées par les autorités sur le site en lien avec les organisateurs.

Côté santé, 87 personnes ont été soignées par les services d’urgence, dont 18 qui ont été évacuées vers les hôpitaux de la région. “Une personne était également en urgence absolue mais elle va mieux”, a ajouté Alain Espinasse. « Hormis quelques problèmes de stationnement et de nuisances sonores, c’est relativement calme. A l’heure actuelle, nous n’avons connaissance d’aucun dégât sur la commune», a ajouté Alain Decourchelle, le maire de Pluguffan, précisant, comme plusieurs de ses administrés, qu’il attend avec impatience de retrouver un peu de calme dans sa commune. Mais il faudra encore quelques heures pour que le site soit complètement évacué.

#France

 
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