Les séquelles du Ciaran font toujours mal en Bretagne, et particulièrement dans le département du Finistère, qui a subi des rafales allant jusqu’à 210 km/h le 2 novembre 2023. Outre les lignes électriques et les bâtiments endommagés ou littéralement emportés par le vent, ce sont les des arbres, ou plutôt ce qu’il en reste, qui restent les cicatrices de cet « ouragan » dévastateur.
Sauf que le printemps est là, et que randonneurs, promeneurs et locaux le crient déjà, car de nombreux sentiers sont encore fermés, car impraticables ou dangereux. C’est le cas de la presqu’île de Logonna-Daoulas, grande ville qui compte plus de 30 km de sentiers – dont la majorité sont côtiers. “Nous sommes face à Lanvéoc et Landévennec, sur la presqu’île de Crozon, qui sont des communes côtières également très boisées, et qui ont subi un couloir de vent ultra-violent”, précise le maire Fabrice Ferré. Depuis cinq mois, nous avons officiellement fermé les sentiers côtiers, compte tenu de l’ampleur de la catastrophe. » Une fermeture « aux risques et périls du citoyen » qui souhaite pourtant s’y livrer.
Arbres déracinés, souches exposées, troncs accrochés le long de la falaise, au-dessus des rives, qui bloquent le chemin… et accélèrent l’érosion. La côte de Logonna est sens dessus dessous. «Mais les travaux sont progressifs», explique Yves Guignot, adjoint à l’environnement. Deux associations et de nombreux bénévoles ont aidé nos services techniques à démarrer ce projet colossal, peu après Ciaran. Nous avons aussi la chance d’avoir un grimpeur et un élagueur dans notre équipe… »
Mais les tempêtes et les averses à répétition ne nous aident pas à avancer. Le département avait alloué à chaque commune un budget de 5 000 euros pour aider à réparer ce type de dégâts. « Pourtant, toujours pas de sécateurs disponibles, ou alors à des prix indécents ! », déplore Fabrice Ferré. Des portions de sentiers rouvriront une à une. « Pour Pâques, c’est un échec, mais d’ici fin juin, tous les voyants devraient être au vert… »
