500 pneus, amiante… Face aux déversements sauvages d’ordures, ce maire compte sur les caméras pour traquer les auteurs

500 pneus, amiante… Face aux déversements sauvages d’ordures, ce maire compte sur les caméras pour traquer les auteurs
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Les décharges sauvages se multiplient dans le Gard. De nombreuses communautés sont touchées par ce fléau. A Tresques, la mairie a décidé d’installer des caméras pour dissuader et prévenir ces dépôts sauvages de déchets.

À Tresques, dans le Gard, pour lutter contre la multiplication des décharges sauvages, des policiers municipaux ont été chargés d’installer des caméras cachées dans les arbres le long des routes communales. Des caméras comme celles des chasseurs qui serviront à enregistrer les plaques d’immatriculation des auteurs de déversements illégaux. Des gisements qui pullulent.

Tout au long du chemin, il y avait des tas de pneus, 50 à 70 en tas, qu’il fallait ramasser soigneusement, tantôt dans les arbres, tantôt dans les fossés ou juste au bord du chemin.

Sophie Genthial, secrétaire générale de la mairie de Tresques

Le long d’un chemin, la mairie a retiré près de 500 pneus usagés, avec l’aide des riverains. Quelques dizaines de mètres plus loin, d’autres déchets, contenant de l’amiante, sont en cours de valorisation.

“Il s’agit avant tout de préserver l’environnement car sur le plan esthétique ce n’est déjà pas acceptable, et puis sur le plan hygiénique, il faut préserver la santé des lieux”, ajoute Sophie Genthial.

Jeter des déchets de cette manière est strictement illégal. Pour les particuliers, les amendes peuvent aller jusqu’à 1 500 €, et pour les entreprises, 75 000 € et deux ans de prison. Mais au-delà des sanctions, le maire de la commune compte bien sensibiliser les habitants et les entrepreneurs locaux.

“C’est comme les ordures ménagères et tout ça, il faut aussi, à un moment donné, rappeler aux gens qu’ils ont une responsabilité civique. Je suis donc pour la sanction, mais la sanction ne suffit pas. Il faut qu’il y ait une éducation en amont, un rappel à la citoyenneté »renchérit Alexandre Pissas, le maire PS de Tresques.

D’autant que ces opérations d’enlèvement et de traitement des déchets ont un coût : ici, près de 4 000 €. Un budget conséquent pour cette petite commune de moins de 2000 habitants, qui espère faire passer ce message : la préservation du territoire est l’affaire de tous.

Écrit avec Auriane Duffaud.

 
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